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Ne remettez pas en cause votre logiciel de traitement de texte, le titre de ce billet est volontairement un symbole dont l’explication fait l’objet de la contribution ci-dessous et dont le sous titre pourrait être « changeons de système ».

Changeons de système, sous-entendu sociétal, est un besoin souvent exprimé aujourd’hui et devrait consister principalement à changer le ou les principes qui font société.

Le système de la cinquième République, de par sa forme, constitue une forme de professionnalisation de la politique ou des élus doivent se substituer aux individus, dans leurs intérêts qu’ils imaginent au jour le jour. Pour cela, ces élus, consolident un État censé faire notre bonheur avec une image finalement déconnecté des intérêts humains et en définitif au détriment de ceux-ci ; nous sommes assez près de la notion du « bonheur insoutenable »

Si on se concentre sur la liste de ce que l’on veut abandonner en se contentant d’affirmer un désir de propositions fonctionnant dans ce nouveau système cela pose un problème de construction. Ces propositions, issues d’une nouvelle vision politique, qui dans le cas de l’écologie politique malgré une reconnaissance souvent avérée, ont peu de chance d’aboutir, puisqu’on tente de les inclure dans un système qui n’est pas fait pour les recevoir. La question est donc sur quoi devrait reposer un système sociétal à venir, quels sont les paramètres constitutifs à prendre en compte.

En priorité, le principe sociétal d’un système politique devrait reconnaître l’ensemble des intérêts reconnus qui animent un être humain. C’est peut être une évidence, mais il est bon de le réaffirmer tant il semble que souvent cela fut oublié.

C’est donc ces intérêts constitutifs de l’humain qui font que beaucoup de gens font de la politique en dehors des partis et font avancer l’écologie politique en dehors d’EELV, CAP21 etc….

L’ouverture politique que prône les partis et qu’ils ont beaucoup de mal à asseoir ne pourra se faire que s’ils n’esquivent pas un travail d’identification culturel qui porte encore à polémique. La polémique, à la différence du débat, étant l’art de s’opposer sur des sujets ou chacun en définis le périmètre de manière différente et par conséquent sans issue constructive.
Une des polémiques d’identification issues de notre constitution est de savoir si une action est de gauche ou de Droite.
A la question l’Écologie Politique est-elle Ni de Droite Ni de Gauche, est-elle Et de Droite Et de Gauche, ou est-elle une Troisième Voie aucune réponse admise comme pertinente ne fait l’unanimité, et pourtant le sujet traduit un véritable questionnement

Il est donc fort probable que le rapport de l’Ecologie Politique avec la Droite ou la Gauche ne peut pas se définir à partir des sens culturellement admis de ces trois mots.

En ce qui concerne l’Écologie Politique son périmètre de définition est le moins abîmée des trois options dans le contexte culturel d’aujourd’hui, nous le mettrons donc pour l’instant de côté ; tout en gardant à l’esprit que le plus grand affaiblissement de ce terme provient d’une conception Environnementaliste de la démarche qui quoique étant inclusive de l’Écologie Politique ne peu avoir la richesse d’une vision politique.
Par contre pour ce qui est de la Gauche et la Droite nous nous trouvons face à des images culturelles qui selon les situations peuvent prendre un grand nombre de caractères différents si nous parlons  d’économie, de social, de culturel de sociétal, de nature : la Gauche peut être Libérale comme la Droite, la Gauche se dit Sociale, mais une certaine Droite revendique ce terme, il existe une Culture de Gauche et une Culture de Droite pour lesquelles en fait la différence n’est pas si bien définie. En ce qui concerne la nature cela devient plus claire La Gauche et la Droite ne savent au mieux qu’être Environnementaliste.
Reste donc le Sociétal dont on pourrait dire qu’il a été imaginé pour que l’intérêt personnel rejoigne l’intérêt collectif, la Gauche faisant primer l’intérêt collectif au détriment de l’intérêt personnel et la Droite faisant primer l’intérêt personnel au détriment de l’intérêt collectif. On pourrait par conséquent être ravie d’une telle situation, qui au travers de savant compromis, devrait permettre de répondre à un équilibre entre deux aspirations humaines ; dommage que notre système sociétal traite ces aspirations très humaines comme antagoniste.

Alors pourquoi traiter l’intérêt personnel comme antagoniste de l’intérêt collectif ?
Si l’individu gère l’intérêt personnel et l’intérêt collectif il obtient assez facilement son contentement. Par contre si une supra entité traite l’intérêt personnel et l’intérêt collectif le contentement de cette supra entité finira vraisemblablement par primer sur celui de l’individu. Une des caricatures de cette supra entités qui finissent par primer sur l’individu pourrait être imagée par les différents régimes dit communiste, ou les régimes dit capitaliste.

L’intérêt collectif, qui de fait, fait société, complémentaire de l’intérêt personnel, résulte de la perception par les individus de la richesse du Commun. Cette envie de Commun n’existe que dans une société qui permet à l’individu de ne pas diluer sa propre identité dans celle de la société dans laquelle il vit et d’être constitutif de cette identité sociétale. Sans cette possibilité d’affirmation de son identité propre, l’intérêt d’exister collectivement est peu moteur, et l’individu à tendance à déléguer. Aujourd’hui nous déléguons beaucoup, beaucoup trop, et nous sommes écrasés par un intérêt collectif qui nous opprime.
Il n’y a que l’individu qui peut rendre complémentaire l’intérêt personnel et l’intérêt collectif, une gouvernance sociétale trop éloignée de l’individu ne peu pas suffisamment inspirer confiance pour la prise en compte de l’intérêt personnel ; dans ce cas la société crée donc l’antagonisme pour s’affirmer.

Pour moins déléguer, développer l’intérêt d’exister
L’hétéronomie est une dépendance à des lois extérieures à son intérêt personnel qui s’opposent à l’autonomie qui est une dépendance à ses propres lois.
Par exemple une société éconormée telle qu’un environnementaliste à tendance à l’imposer est une société d’individus hétéronomes qui subissent une société dans laquelle ils ont peu de confiance, à l’égale de leurs volontés d’affronter leurs propres désirs et leurs propres peurs. C’est ainsi que, à propos des harcèlements sexuels Alain Lipietz écrit « En vérité nous avons surestimé ce que le mouvement des femmes apportait comme défense individuelle aux femmes. »
Cette pensée d’affirmation de soi passe en premier lieu par l’évacuation de « la peur que le ciel nous tombe sur la tête » et par une attention et une compréhension de son environnement ; dans toutes les situations concernées par cette démarche, la pensée originelle est notre rapport à la nature. L’oubli ou la négation de cette pensée induit un comportement irrationnel oubliant la nature et l’humain et menant au désir de participer à une fuite en avant menant à un effondrement civilisationnel. ; en économie on appelle cela de la « cavalerie » : emprunter pour rembourser ses dettes.
C’est ainsi que l’on arrive à considérer qu’une consommation d’énergie élevée est majoritairement considérée comme souhaitable dans la mesure où elle est associée avec notre niveau de vie …. et qu’historiquement certains penseurs on fait le lien entre une utilisation peu efficace des énergies analysée à partir de la baisse du TRE ou Taux de Retour Énergétique et l’effondrement de plusieurs civilisations anciennes « avancées » … mais on peu aussi dire, comme je le pense, que cette baisse du TRE est aussi liée à des sociétés complexes et super protectrices devenues hétéronomes et ayant affaiblies leur relation avec la nature, en allant même jusqu’à rompre toute collaboration avec elle.
L’effondrement civilisationnel qui « panique » l’environnementaliste ne voyant que la mesure du TRE est donc une peur impliquant un renfermement de l’individu menant à sa négation et l’obligeant à faire exister un système qui le conduit dans le mur ; cette croyance sensée être salvatrice créant finalement les conséquences redoutées.
En tant qu’écologiste, dégagée de l’emprise de l’environnementalisme asséché d’une vision de l’humanité, une autre vision s’impose ; elle consiste à dire que ces effondrements ont principalement eu lieu à chaque fois que l’humain s’est cru le centre du monde. Exister est donc, ce qui semble paradoxal pour certain, s’ouvrir, échanger, collaborer, coopérer.

Une société qui a admis que l’humain est en situation de cohabitation sur terre et dans l’univers et qu’il est nécessaire de collaborer et coopérer à tous les niveaux, peu s’entourer de ses propres lois et s’immerger dans une société d’individu autonome ou la confiance en soi et dans les institutions est grande.
Ce rapport à la nature est la clé de notre comportement et ce qui devrait être la spécificité de notre démarche politique.

La résilience de nos sociétés viendra de la recherche d’un équilibre à trouver avec la nature et de son respect. Le premier pas étant pour nous d’arrêter de la protéger comme on le fait pour un enfant dont on est responsable, mais de la respecter ; et pour cela de défendre son identité au même titre que la notre en tant qu’individu et de ne plus la considérer dans notre système de décision comme un acteur absent, comme nous le faisons encore couramment pour les générations futures.

L’humain est en situation de cohabitation sur terre et dans l’univers

Cette affirmation est en complète rupture avec un historique culturel qui consistait à mettre l’humain au centre de l’univers.
La transition que l’écologie politique porte dans nos sociétés dites moderne est sûrement aussi importante que celle qui a consisté à abandonner l’idée que la terre était plate et qu’elle se situait au centre de tout et uniquement au service de l’humain …. malheureusement parfois avec quelques restrictions ethniques.
La terre n’est pas plate, ni uniquement ronde, elle est dans un monde que l’on a découvert quantique composé de multiples systèmes ayant chacun leurs propres dimensions et leurs propres fonctionnements, et l’humain, avec son propre système participe à sa vie.
L’humain doit donc choisir soit de combattre et d’asservir son environnement, mais dans une guerre il y a toujours deux perdants, soit de s’inclure en tant qu’écologiste en collaborant ou/et coopérant.
Pour collaborer ou/et coopérer et aller vers le concret il existe une présentation du biomimetisme par Idriss Aberkanne qui donne tout son sens à des démarches tel que celle prônant une société zéro déchets, l’économie circulaire, l’abandon des énergies de stock au profit des énergies de flux etc …c’est ici  et pour voir l’impact sociétal que cela représente regarder la totalité du rapport d’intervention au conseil économique social et environnemental …le tout dure a peu près deux heures mais cela vaut vraiment le coup. En sachant qu’en allant de la bonne idée vers le concret et l’application il est nécessaire d’avoir une approche systémique, transversale, et de préserver l’ensemble des intérêts de l’Humain, car comme le fait remarquer Allain Bougrain Dubourg dans son intervention au Conseil Économique et Social « l’ombre du zèbre n’a pas de rayures »
Il est donc important de conserver un niveau d’équilibre entre la coopération ou l’intérêt de chacun prime et la collaboration ou c’est le système qui prime.

Sans oublier l’intérêt primordial qui est celui de la survie

Cet intérêt de la survie, qui au-delà de l’humain qui cherche à échanger dans la spiritualité, la fête, l’amour, la culture nous porte en dehors de toutes choses à chercher à, avoir de la nourriture, avoir de l’eau, avoir un toit, avoir un air respirable et avoir des descendants…… boire, manger, s’abriter, respirer et se perpétuer

On pourrait dire qu’une grande partie de la population mondiale est dans cette situation de recherche de survie, résultat d’une conception de la société qui fait primer sa propre existence au détriment de l’humain…… et même pire, qui nie l’humain, quand pour les réfugiés, après qu’ils aient perdu tout intérêt personnel et intérêt collectif, privés d’identité et donc sans possibilité d’exister, certains systèmes sociétaux leurs ôtent ce qui constitue le minimum de l’humanité, manger, boire, s’abriter, se perpétuer….. et respirer librement.

 

Le « système humain » pour vivre à besoin d’humain, de toute la diversité des humains, et ce n’est qu’avec cette prise en compte et seulement avec elle qu’il peu engendre une société autonome et résiliente.

De la même manière la nature au travers de son système écologique se nourrit par le maintien d’une biodiversité riche.

Celle-ci s’accomplit par une marche en avant à la recherche d’un équilibre sans cesse en rupture alors que l’environnementalisme s’est approprié la biodiversité et il en a fait une dimension figée.

Ce qu’est devenue la gestion de la biodiversité dans nos sociétés normées n’a pu exister qu’en se référant à l’état de la planète à un moment donné et à tout codifier pour maintenir un état connu, on ne parle que de perte de biodiversité qu’on essaie de compenser à l’identique. On est dans une démarche statique de thésaurisation, qui échappe à l’individu et est pris en charge par la société ; cela n’a jamais été la réalité de la vie et heureusement que cela est dit aujourd’hui entre autre par Pierre Rabhi qui appelle à l’insurrection des consciences

L’écologie est un système, l’humain est un système, chacun à son fonctionnement propre, on ne peu pas les mettre au même niveau dans une résolution de problème… mais il ne faut pas omettre qu’ils sont inclusifs l’un de l’autre.

Pour terminer, l’Être humain se sent bien et complet quand ses quatre intérêts primordiaux sont respectés dans le cadre de l’espace sociétal dans lequel il vit, l’intérêt personnel, l’intérêt collectif, l’intérêt d’exister et l’intérêt de survie. Ce sont les postulats incontournables du nouveau monde auquel j’aspire

J’ai eu envie terminer ce billet en m’amusant et une image m’est venue à l’esprit :
Cet espace politique serait donc un espace Et de gauche par l’intérêt collectif, Et de Droite par l’intérêt personnel, Plus l’intérêt d’exister, Plus l’intérêt de survivre : ET ET PLUS PLUS ……&&++

Ce symbole, je vais le faire mien, quoique tout un chacun puisse librement se l’approprier, et accolé aux images des associations et partis avec lesquels j’agis, il dira dans mes actions la vision politique d’un monde ou l’humain est respecté dans tous ses intérêts. Cette clarté de l’espace politique dans lequel je veux agir ayant pour but de m’éviter des situations prêtant à confusion par des amalgames contre nature. On ne peu plus se contenter d’être simplement contre Monsento, contre Notre Dame des landes, contre les OGM, contre le nucléaire, contre la finance, etc….

Christian OLIVE

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4 réflexions au sujet de “&&++

  1. Vive la 6 ème république du bon sens et de l’écologie politique avec un savant mélange de Gauche et de Droite… Faites d »autonomie, de liberté et de responsabilité individuelle et collective.

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