Proposition d’orientation de la nouvelle Coopérative

Pourquoi la Plateforme Coopérative des Écologistes ?

En tant que membres de la Coopérative, nous pensons que le monde politique est un tout représenté principalement par deux engagements : – celui du jeu institutionnel  porté par les « Partis » – et celui des acteurs sociétaux hors institutions, chacun portant la force de l’identité de l’autre. .

Pourquoi la référence  «Coopérative» ?

Nous aurions pu parler de Coopérative citoyenne ou de « société civile » représentant une forme d’auto-organisation politique de la société active et activiste dont les membres coopèrent entre eux, en dehors du ou parallèlement au cadre institutionnel politique, administratif ou commercial.

Retenir le nom de Coopérative permet de ne pas être assimilé à une « société civile » dont la définition la plus répandue est liée au monde économique ayant seul le pouvoir d’exister à côté de la famille et de l’Etat ; Etat qui se veut porter seul, dans cette approche, l’émancipation suffisante pour s’occuper de  « politique »…. alors que nous, Ecolo, prônons une émancipation politique de tous !

Qui sont les acteurs de cette coopération citoyenne ?

Ils sont les (sup)porteurs des combats environnementaux, la sortie du nucléaire, les luttes décoloniales pour les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, le pacifisme et la non-violence, le féminisme et l’égalité des droits, la justice sociale, le pouvoir de vivre et le droit à l’éducation et à la santé, la remise en cause du consumérisme, le renouveau démocratique et la préservation d’une biodiversité essentielle et perpétuellement en transformation… Ces combats ont construit le mouvement Ecolo. A la différence des précédents courants de pensée politique qui ont structuré le XXème siècle, l’écologie n’est pas un dogme que l’on pourrait retrouver dans un petit livre Vert. Il n’y a pas un écologisme : même si nous avons de solides fondamentaux et un corpus idéologique cohérent, c’est d’abord un large mouvement de citoyennes et de citoyens, de collectifs, d’associations, qui construit la richesse Ecolo nourrie de sa dimension sociale ; ce qui la sort systématiquement d’une pensée où l’aliénation du bien commun est permise et où sa naturalité n’est pas respectée. Que cela soit chez nous ou dans les terres lointaines. Un mouvement qui part des territoires, des régions et qui pense le monde du local au global»

  • Ces acteurs font aussi vivre nos futures révolutions comme ceux qui faisaient du « Solaire » dans les années 70 et qui ont fini par être entendus mais  dont l’expérience fut mal accompagnée par des lois malheureusement déconnectées de l’esprit qui les avaient fait naître. De la suppression de la peine de mort à la reconnaissance de la nécessité de l’IVG, le législateur n’a fait qu’accompagner les activistes qui portaient ces idées et souvent les mettaient en pratique en étant hors la loi …. il y a fallu le MLAC avant la loi Veil – étaient-ils pour autant anti républicains ?

Pourtant cette « désobéissance », ce « pas de côté » démontrent tous les jours que « c’est possible » en mobilisant une énergie qui « fabrique » un monde alternatif.

La Coopérative veut enrichir ce qui existe

  • Pour cela, et en premier lieu, faire tomber cette ségrégation qui fait que les membres du Parti EELV sont les seuls à ne pas pouvoir participer à la Coopérative (ségrégation qui n’existe pas pour les commissions) – (r)établissons la possibilité de double appartenance.
  • L’Agora du mouvement EELV (Ecolo) avec la présence de membres du Parti et de la Coopérative prendra ainsi toute sa place de  plateforme de collaboration politique populaire écologique qui  agira non pas pour aller chercher des voix mais pour dynamiser la culture politique des acteurs progressistes de la Vie. L’Agora aura la possibilité de proposer des amendements aux motions débattues en Conseil fédéral au moment des ateliers de préparation.
  • Cette plateforme sera au service de « tiers lieu politique écolo » inscrits dans un réseau d’acteurs et sera alimentée et alimentera les interactions qu’elle entretiendra avec eux. Cette plateforme sera le lien et consolidera une communauté d’esprit Ecolo, en s’appuyant sur le travail de synthèse et de décryptage politique de long, moyen et court terme de commissions d’expertises mise en place par l’Agora,
  • La plateforme Coopérative entamera une convergence avec des mouvements comme Utopia, l’Archipel osons les jours heureux de l’écologie et des solidarités, les convivialistes, les municipalistes et aussi Alternatiba, les amis de la terre etc… et pourra ainsi participer à une bibliothèque en ligne issue d’une intelligence collective prenant en compte des commissions et aussi des associations comme Negawwatt, solagro etc.. . Une forme en quelque sorte de campus de l’écologie interactif. Dans un deuxième temps, création d’un média d’échanges et de promotion des actions et travaux avec des analyses des écueils, des réussites et des innovations de tous les participants.

De l’utilité des Tiers lieux (populaires) politiques Ecolo


Ces  tiers lieux politiques Ecolo (lieux-maisons) ont pour objet le développement de la culture de politisation des acteurs et activistes dans leurs engagements divers.

Cette construction de lieu « populaire » de formation et d’évaluations, d’analyses et confrontations des actions constructives existantes ou à prévoir à court, moyen et long terme a des raisons d’être qui  sont entre autres :

de construire sur son territoire sans chercher à peser institutionnellement mais en faisant des pas de côté, qu’ils soient réformistes (intégrés) ou radicalement opposés.

être un lieu de compréhension, d’information, de confrontation autour de la dimension Ecolo dans les contraintes institutionnelles.

mettre à disposition des ressources, livres, mooc, etc…

enrichir par l’échange et le débat les engagements citoyens ; être un lieu d’intelligence collective

être une interface et un relais avec nos représentants politiques qui entendent les écueils et les réussites, suscitent des débats et les alimentent.               

La vitalité du dispositif se trouve aussi dans l’engagement des sachants et des représentants.


La force de ces lieux Ecolo ne pourra se construire que s’il existe un engagement des représentants des politiques institutionnelles, de nos élus, et des experts thématiques, à échanger, informer, favoriser la dimension « populaire » de cette conscience Ecolo.

Il ne s’agit pas simplement de faire quatre fois par an une réunion d’information par circonscription, pour être à portée d’engueulade, mais de faire de ces «Maisons populaires Ecolo» un outil d’efficacité et de créativité de chaque mandat institutionnel en alimentant le débat et les questionnements (Par exemple cette « interface » peut être un assistant parlementaire facilitateur chargé des relations avec les Maisons populaire Ecolo). C’est le début d’une nouvelle démocratie coopérative qui s’appuiera sur une gouvernance partagée et d’une archipellisation de ces tiers lieux politiques.

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