Une démarche en synergie avec les « Partis institutionnels » portant l’écologie politique

Pour une plateforme de collaboration politique populaire écologique

Agir non pas pour aller chercher des voix mais pour politiser les acteurs engagés pour le climat.

Je ne crois pas à un mouvement unifié de l’écologie politique. D’ailleurs qui en a besoin ? … Je répondrai : aujourd’hui ceux qui aspirent à diriger le pays et qui pratiquent le jeu électoral. Je suis reconnaissant à ceux qui s’y investissent, leur engagement est d’une grande importance, mais cela ne concerne que la politique institutionnelle avec ses limites.
Un mouvement unifié de l’écologie politique ne mobilisera jamais suffisamment par exemple les colères et  les attentes de la « génération climat ».


Un parti n’est pas une fin en soi, c’est un outil politique


Un autre engagement est possible, celui d’une culture écologique construite en synergie avec tous les acteurs,  dont les limites à court et moyen terme ont des paramètres dynamiques qui s’adaptent à la vie des gens, à nos connaissances techniques et à l’évolution des multiples dérèglements que nous allons devoir assumer…. mais pour exister et ne pas être déconnecté des institutions il est indispensable que des liens étroits se fassent avec nos élus. C’est la seule voie vers une radicalité indispensable (on a bien vu que l’unification NUPES nous a empêché de faire vraiment campagne sur la sortie du nucléaire, sur une humanité qui respecte la nature et nous mêmes – en particulier les enfants et les femmes, une Europe engagée dans le pouvoir de vivre etc…) comme le rappelle David Cormand « l’écologie plus tard », c’est « l’écologie trop tard ».

C’est pour cela que j’ai proposé ces Maisons populaires de l’écologie inscrites dans le territoire de chaque circonscription.

Maison populaire de l’écologie

Elles ont pour utilité de rendre essentielle la politisation des citoyens au côté de la politisation de l’Etat. Le « jeu politique » concentré sur la recherche de voix lors des élections a fini par rendre inutile la politisation citoyenne puisque le mot « politique » ne recouvre de plus en plus que des promesses et des élections … « le reste du champ politique » est désormais confié exclusivement à nos élus ayant passé le barrage initiatique leur octroyant la force de « l’émancipation politique » , la population étant considérée comme n’ayant pas suffisamment de jugement…. alors que c’est elle qui porte la force et la créativité de l’action sociale et l’activisme militant de l’écologie politique.

« Les combats environnementaux, la sortie du nucléaire, les luttes décoloniales, pour les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, le pacifisme et la non-violence, le féminisme et l’égalité des droits, la justice sociale, le pouvoir de vivre et le droit à l’éducation et à la santé, la remise en cause du consumérisme et le renouveau démocratique… Ces combats ont construit l’écologie politique. A la différence des précédents courants de pensée politique qui ont structuré le XXème siècle, l’écologie n’est pas un dogme que l’on pourrait retrouver dans un petit livre Vert. Il n’y a pas un écologisme : même si nous avons de solides fondamentaux et un corpus idéologique cohérent, c’est d’abord un large mouvement de citoyennes et de citoyens, de collectifs, d’associations, qui nourrit et continuera à nourrir le combat écologique. Un mouvement qui part des territoires, des régions et qui pense le monde du local au global, en se reposant sur un fédéralisme européen. » (texte collectif) 

Ne créons pas un nouveau mouvement « gazeux »

Il ne s’agit pas de « capter » les jeunes ainsi que toutes celles et tous ceux qui ne croient plus dans les partis politiques mais de construire avec eux et à partir d’eux.

Il ne s’agit pas de « ne pas embêter les  gens » avec des règles  accessibles aux seuls initiés mais de permettre l’existence d’une identité de citoyen écologiste où chacun peut rendre en participant à la vie collective de l’Etat.

Cette synergie entre parti politique et engagement citoyen a besoin d’une dynamique de proximité et d’un lieu de rencontre avec les institutions.

Les Maisons Populaires de l’Ecologie (par circonscription) doivent bénéficier d’une interface qui pourrait prendre la forme d’une plateforme nationale de collaboration politique populaire écologique…et en effet, comme évoqué par certains, l’animation de cette plateforme pourrait être confiée à ce qui est encore aujourd’hui la Coopérative EELV…en lui en donnant enfin les moyens et la reconnaissance.

Nous avons à construire une véritable réflexion systémique, comme la déclinaison de la problématique de la sobriété, qui bouleversera notre manière de vivre en mieux si nous sommes tous ensemble pour le réfléchir.

Christian OLIVE

Coopérateur Occitanie

7 réflexions au sujet de “Une démarche en synergie avec les « Partis institutionnels » portant l’écologie politique

  1. Je suis parti…. Depuis 15 ans (principe de subsidiarité du traité de Lisbonne) & l’albergerie est, sur la 3ème circonscription 22, une maison de l’écologie.. et des solidarités, à portée des femmes et des hommes qui agissent dans les vents porteurs que ta réflexivité, Christian, croise très souvent les voies de passage que j’arpente en recherche-action.

  2. Maisons populaires de l’écologie, oui ça sonne bien, parce que ça résonne avec la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale, ça unit la politique parlementaire et le terrain , la base quotidienne de la population qui s’inquiète et s’interroge, a besoin de ressources et de solidarités … Entendez vous comme moi ( je suis FI ) un dépassement des divisions antérieures dans une réunion des forces écologistes concrètes et de bases dans ce projet ? Ce pourrait être un magnifique projet. Dans ce cas contactez Jason Valente pour la 3ème circo de la Vienne svp . ( notre candidat NUPES éliminé par … 54 voix seulement ) .

  3. Face à la complexité du défi, au passage de l’ancien monde (qui se bat pour survivre) au nouveau (qui est déjà là silencieusement), il faudra de la force, du courage, de la détermination mais aussi de l’accompagnement. Parce que la volonté interindividuelle ne suffit pas, il serait favorable de créer des rendez-vous réguliers en intelligence collective pour :
    – célébrer les petits pas (=donc retrouver de la motivation et de la force pour poursuivre)
    – évacuer les rancœurs (donc s’alléger de toutes les frustrations …)
    – bénéficier de l’expertise sur l’accompagnement aux changements et à la transition écologique qui ne s’improvisent pas 😊 donc accéder à la connaissance)
    – imaginer de nouvelles manières de faire plus efficientes pour dépasser les obstacles (=donc créer de nouveaux possibles)
    – conserver le cap collectif 😊 donc faciliter les synergies de chacun)
    – remettre de la cohésion d’équipe (=donc prendre soin des relations).
    (Fresque du climat)

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