Qui a volé notre printemps ? Première partie.

Printemps 2020, une saison pas comme les autres ?

Après l’émergence du « coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère », suivi de sept mutants de virus respiratoires, selon le professeur Didier Raoult en août 2020, bon nombre d’êtres au crépuscule de leur hiver n’ont pas senti éclore le printemps.

Pour pouvoir faire face à une éventuelle pandémie, Jean-Dominique Michel rappelle les alertes régulièrement réitérées qui sont adressées aux autorités sur les moyens humains et matériels manquants nécessaires. Cet anthropologue médical mesure les débouchés octroyés à l’industrie pharmaceutique, les conflits d’intérêts, le tarif des traitements…

Interviewé par Alexandre Devecchio, Joseph Macé-Scaron exprime son point de vue sur une pandémie présentée comme une guerre sanitaire :

Ses combattants étaient des héros en puissance surtout quand ils tombaient au front. Mais ceux qui décédaient après des semaines passées en réanimation ou dans le silence d’une chambre de bonne, quel nom fallait-il leur donner ? Celui de « victime civile », de « dégâts collatéraux » ? Désormais, au tragique de mourir s’ajoute non seulement celui de mourir pour rien mais aussi celui de mourir dans l’indifférence générale et la plus terrible des solitudes. La défense de « la vie à tout prix » peut-elle rendre à moyen terme la vie invivable ?

Philosophes, écrivains, artistes se disent parfaitement en droit de juger que les interdits – surtout quand ils sont aussi brouillons et contradictoires – qui les frappent sont insupportables, injustes et liberticides. Selon cet essayiste, une question devra se poser pour les historiens :

Relèveront-ils un jour l’obscénité de ces décisions gouvernementales jugeant qu’il était plus important de sortir son chien que de rendre visite à ses parents en situation de détresse ?

Dans cette période complexe de crise sanitaire en plein XXIème siècle, j’aime à me souvenir de Michel de Montaigne, esprit libre, qui s’essayait à vivre et disait au XVIème siècle :

Tu ne meurs pas de ce que tu es malade, tu meurs de ce que tu es vivant.

André Comte-Sponville écrit qu’il est de l’ordre du raisonnable d’accepter notre finitude, que cette civilisation demande tout à la médecine. Pour ce philosophe, la tendance existe depuis déjà longtemps à faire de la santé la valeur suprême et non plus de la liberté, de la justice, de l’amour qui sont pour lui les vraies valeurs suprêmes.

Ce philosophe, tout comme moi, a peur de la peur. Cette peur qui écrase notre société sous la cruauté de la crise sociale.

Le 5 juin 2020, par la voix de son directeur, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, l’Organisation mondiale de la santé, qui siège à Genève, conseille aux gouvernements d’encourager le grand public à porter des masques là où la distance physique est importante et difficile, par exemple dans les transports publics, dans les magasins ou dans d’autres environnements confinés ou surpeuplés, tout en précisant que :

les masques en tissu peuvent aussi offrir un moyen d’expression culturelle propre à favoriser l’acceptation des mesures de protection en général.

Ce à quoi les détracteurs répondent que l’étude sur laquelle s’appuie l’OMS ne contient aucun essai randomisé contrôlé (ERC).

Faut-il rappeler qu’avant le 20 juillet 2020, un masque de protection était utilisé dans l’enceinte hospitalière par un professionnel expérimenté du port du masque ?

Jean-François Toussaint déplore que les femmes accouchent avec un masque sur le visage. Ce professeur de physiologie précise que les décisions ne sont plus fondées sur la réalité de la circulation du virus. L’avocat Carlo Alberto Brusa quant à lui interroge l’État sur les critères légaux, la valeur juridique de « la circulation active du virus ». Avec humour il observe que nous n’avons plus des juristes, des scientifiques mais des artistes peintres qui peignent les départements en rouge, orange, vert… Selon ce professionnel du droit, le protocole sanitaire imposant notamment le port du masque dans les entreprises depuis le 1er septembre 2020 n’a pas force de droit, que l’obligation du port du masque dans les rues au gré des arrêtés préfectoraux depuis le 20/07/2020 non plus. Ses propos se fondent sur :

l’article L 3131-1 qui ne s’applique qu’au règlement pris « par le Ministre chargé de la santé et par arrêté motivé ». Or, les dispositions du décret du 10 juillet 2020 ont été édictées par un décret du Premier ministre et non par arrêté ; s’agissant des dispositions des articles L 3131-15 à L 3131-17, celles-ci ne sont applicables que dans les circonscriptions dans lesquelles l’état d’urgence est déclaré. Les dispositions, relatives au port de masques, des articles 27 et 38 du décret du 10 juillet 2020, s’appliquent aux « territoires sortis de l’urgence sanitaire », et ne sont donc pas applicables ; enfin, le texte de répression ne vise en aucun cas le décret du 10 juillet 2020, de sorte qu’aucune répression ne peut être appliquée au défaut de port de masque. Toute verbalisation effectuée par un policier, un gendarme ou toute autre personne habilitée par la loi sont ainsi entachées d’une illégalité manifeste, ainsi que d’un abus de pouvoir.

Je terminerai cette première partie par une phrase qu’aurait pu écrire Voltaire : « J’ai décidé d’être heureuse parce que c’est bon pour la santé ».

Brigitte Giry

Coopératrice EELV

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Source : https://www.mediterranee-infection.com/covid-19/

Source : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/joseph-mace-scaron-la-crise-sanitaire-a-redonne-vie-a-la-mort-20200929

Source : https://www.marianne.net/societe/covid-19-les-essais-du-vaccin-d-astrazeneca-l-un-des-plus-avances-sont-suspendus

Source : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000042103254/2020-07-11/

Source : https://www.lefigaro.fr/vox/societe/jean-dominique-michel-tout-indique-que-le-confinement-generalise-n-etait-pas-la-meilleure-reponse-20200710

Source : https://covidinfos.net/experts/lavocat-me-brusa-etablit-lillegalite-des-amendes-pour-non-port-du-masque-document-juridique-telechargeable/1297/

Une réflexion au sujet de “Qui a volé notre printemps ? Première partie.

  1. J’ai apprécié en particulier la citation d’André Comte-Sponville, qui est l’auteur d’un Petit traité des grandes vertus qui mérite d’être lu.

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