Plus de maturité pour un regroupement ?

Ce que j’observe, c’est la plus grande disponibilité à un regroupement des forces susceptibles de relever les défis du monde. Même si cela cohabite avec une grande crispation des institutions et partis en place pour maintenir leurs prérogatives. Et sans doute trop de dispersions et de bavardages intempestifs des gens conscients.

Le temps paraît plus prêt pour fonder une véritable alternative.

Pour faire ce peut, il semble impératif de veiller à faire partager par un nombre maximum de personnes les fondamentaux qui sont la matrice du regroupement.

Puis, sur un socle bien identifié, échanger, pays par pays, région par région, bassin de vie par bassin de vie, quartier par quartier, village par ville, bâtiment par bâtiment, pour se mettre d’accord sur nos différends (qui seront considérés comme des richesses de diversité plutôt que des obstacles). Enfin, élaborer ensemble des scénarios du chemin à parcourir pour la prise du pouvoir dans un maximum d’endroits, de répartition des responsabilités et d’évaluation de ce qui réussit et échoue.

Le modèle de croissance infinie faisant l’impasse sur le caractère fini de certaines ressources est obsolète. Il faut donc impérativement le remplacer par un modèle de développement le plus respectueux des équilibres fragiles du vivant. Cela suppose de :

  • mailler finement enracinement et cosmopolitisme ;
  • refuser massivement les produits nauséabonds de pollution généralisée des gens aux manettes ;
  • fixer les limites de la science et de la technologie ;
  • veiller à ce que chacun se sente investi d’une mission reconnue le plus possible par les autres.

La régulation à imposer, d’une façon ou d’une autre, doit en outre ne laisser personne de côté. Cela suppose de :

  • mener une guerre au mépris, aux généralisations abusives, aux petits arrangements et cesser de croire que cela va être facile d’imposer à des brigands de redistribuer leurs richesses ;
  • se mettre d’accord sur les temporalités réalistes ;
  • sortir du « yakafaucon » et de la diabolisation.

Même avec toutes les belles lois du monde, il y aura besoin d’augmenter le niveau de conscience d’un maximum de personnes. Cela suppose de :

  • cesser de croire que seules les lois vont résoudre les problèmes ;
  • monter des programmes de formation à tous les échelons de la société encourageant le devoir et le pouvoir être.

Antoine Valabregue

Coopérateur EELV

Languedoc-Roussillon

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