La longue histoire des hommes et des animaux.

La publication de ce livre a reçu le soutien du Réseau coopératif EELV en 2015; une seconde édition est en préparation.

(pour en savoir plus : http://www.philosophiezoologique.com

 A partir du livre, la Mairie du 2ème arrondissement de Paris a produit une exposition en 26 tableaux (visibles sur le site du Réseau coopératif : https://coop.eelv.fr/homme-et-animaux-lhistoire-dun-long-voyage ; on peut la faire circuler.

Tout a changé.

Depuis la préhistoire, qu’est-ce qui a changé dans nos relations avec les animaux ? Tout ! A l’époque des australopithèques, il y a 7 millions d’années, le monde animal dans son immense variété vit dans une relative « harmonie » et selon la loi des grands équilibres darwiniens ; et, au milieu de cet univers, il y a un pré-humain discret, pas encore chasseur et simple charognard, qui cherche à s’approcher d’une carcasse de viande, entre la hyène et le vautour. Aujourd’hui, l’homme domine presque tout l’univers zoologique, hormis celui des insectes et les parasites porteurs de virus ; et il ne sait pas trop quoi faire de cette domination : s’il est écolo et scientifique, il cherche à protéger la biodiversité ; s’il veut élargir sa morale humaniste, il se bat sur les grands thèmes de la condition animale. En 7 millions d’années, en effet, dans la relation des hommes et des animaux, tout a été inversé ; c’est cette longue histoire que j’ai essayé de retracer dans mon livre, à travers le néolithique, les cultures, les religions et les philosophies.

On peut en feuilleter un extrait de quelques pages sur : http://www.philosophiezoologique.com ;

Le saviez-vous ?

-dès la préhistoire, l’une des particularités humaines est d’être à la fois singe et carnivore : les chimpanzés, il est vrai, peuvent aussi parfois organiser des chasses et manger de la viande; mais ce qui était exceptionnel l’est beaucoup moins avec les premiers hommes: la chasse trouve sa place dans l’organisation, la communication, la mythologie et la viande devient une gourmandise

-l’art préhistorique nous rappelle pourtant que la relation à l’animal n’est pas qu’alimentaire : certaines espèces ont un statut très particulier, elles guident l’âme des défunts dans l’au-delà, leur puissance ou leur beauté les rendent vénérables, voire sacralisées

-la période néolithique: ce qui apparait comme une « révolution » sociale et économique est une véritable « catastrophe » pour les animaux devenus bétail et volaille; on les sélectionne non pour leur bien-être mais pour les besoins humains

-les cultures antiques ont une attitude ambivalente vis à vis des espèces domestiques ou sauvages : en Egypte ou en Inde elles sont respectées, alors qu’en Grèce ou à Rome elles sont sacrifiées dans des rites de communication avec les dieux

-dès le VIème s. av. J-C, les sacrifices sont pourtant contestés: chez les Perses, les Juifs, en Asie et bientôt en Grèce et à Rome

-à partir de cette époque les animaux ont perdu la presque totalité de leur autonomie; ils ne sont que des « figurants » (religieux puis philosophiques) dans une organisation du monde qui leur échappe; s’ils ont une âme, peuvent-ils être passibles des tribunaux pour actes immoraux? s’ils n’en n’ont pas, peuvent-ils être considérés comme de simples machines?

-il faut attendre les Lumières et la Révolution Française pour se poser des questions simples : la souffrance ou le bien-être, est-ce que les bêtes font la différence? comment les « libérer » de la dépendance dans laquelle nous les avons enfermées? »

Si le livre ou l’expo vous intéresse, n’hésitez pas à me contacter.

Michel Narbonne Coopérateur EELV Île-de-France

michelnarbonne@yahoo.fr

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