J’ai lu : Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité.

Très souvent, l’humain politique, y compris dans nos rangs, cache et même perd l’essentiel, en se focalisant sur des épiphénomènes, souvent importants. Cette attitude politique est rentable pour ceux qui prospèrent en trompant facilement la masse des électeurs « bien » formatés par les médias, attitude qui trop souvent dessert l’écologie.

Aurélien Barrau nous martèle l’essentiel dans son essai : Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité. Voici quelques citations en italique.

« À tous les vivants qui vont souffrir de notre inconséquence. Avec honte ».

« Le crime contre la vie perpétré́ chaque jour par une humanité́ plus prédatrice qu’aucune espèce ne le fut jamais dans l’histoire de la Terre peut-il perdurer indéfiniment ? Souhaitons-nous devenir la génération qui aura tout dévasté́ en quelques décennies ? […] Souhaitons-nous être ceux qui ont décidé́ qu’ils n’auront pas de descendance ? […] Pas question ici de morale. […] Pas question de trouver la « vérité́ » ou « le bien ». […] Il ne s’agit pas d’un choix contre un autre. Il ne s’agit pas de décider si nous préférons sauver des vies ou des biens, des espèces ou un système, un avenir ou un instant. »

L’immensité́ du péril est incontestable. Pour commencer à endiguer la catastrophe, « essayons tous azimuts. Chaque vie sauvée est une victoire sur la fin du monde. »

Au niveau individuel : « diminuer la consommation » et « la suralimentation carnée. » […] Le monde non humain est une gigantesque ferme usine, une autoroute vers la mort. […] Prendre l’avion est un geste grave et devrait être pensé comme tel… »

L’indispensable …décision politique : « […] La loi a pour rôle d’entraver certaines libertés individuelles qui nuiraient trop au bien commun. Et elle préserve ainsi, en réalité́, les libertés essentielles. […] Pourquoi sommes-nous libres de détruire le monde et de décider que nos enfants ne pourront pas y vivre ? »

« Il n’y a pas lieu de distinguer l’écologique du social. Ils relèvent du même geste : une pensée du commun osant déconstruire le mythe mortifère d’un humain qui n’est pleinement lui-même que dans l’exercice d’une oppression prédatrice sur ses semblables et son environnement. […] Il est indispensable d’accompagner collectivement les réorientations professionnelles qui résulteront de ces changements… ».

L’évolution profonde : « une mutation de nos valeurs ». Il faut « renverser la valeur symbolique de ce qui est encore positivement connoté. […] C’est l’entièreté de notre manière d’habiter l’espace, de hiérarchiser nos priorités, d’envisager nos réjouissances, de condamner nos agressions, de considérer nos alter ego humains et non humains qu’il faut revoir. C’est d’une révolution qu’il est question ».

Les freins psychologiques(1) : « le coût d’un changement d’habitude […] ; la capacité́ humaine à ignorer ce qui dérange est sans limite ; […] le cas de la catastrophe écologique est particulièrement complexe parce qu’il ne s’agit pas d’un adversaire extérieur ».

« Nos esprits sont tellement formatés par des enseignements stéréotypés, des coutumes héritées, des martèlements réitérés que la moindre tentative exploratoire sonne comme une impossible révolution. »

« Je ne suis pas très optimiste. Quand on regarde le spectacle politique, tout cet engouement autour de futilités » […] « Pas de solution magique avec la jeunesse ; […] l’écologie a jusqu’alors échoué́ car elle fut pensée comme une “coloration“. […] Réjouissons-nous des bons scores des écologistes […]. Mais cette écologie est-elle celle dont nous avons besoin ? »

« Les ʺopposantsʺ à la transition écologique ne lâcheront rien. […] Ils sont prêts à tout pour ne rien renier de leur confort immédiat ou de leurs habitudes héritées.

La violence ? Nelson Mandela déclarait : « la résistance passive non violente est efficace tant que notre adversaire adhère aux mêmes règles que nous. Mais si la manifestation pacifique ne rencontre que la violence, son efficacité́ prend fin. Pour moi, la non-violence n’était pas un principe moral, mais une stratégie. Il n’y a aucune bonté́ morale à utilisé une arme inefficace ».

Point de satisfaction : les initiatives fleurissent. Le mouvement Extinction rébellon (XR) se place dans une démarche de désobéissance civile non violente. Il n’y a jamais eu de révolution systémique sans que le système soit empêché de fonctionner.

Confucius : « Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voudraient le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. »

Marc Gérenton

Coopérateur EELV

Provence-Alpes-Côte d’Azur

1 Quatre épisodes à lire dans l’ordre, sur le site https://extinctionrebellion.fr/actualites/

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