Hakim Bouaksa

Monsieur le Président de la République,
Y a-t-il un droit à la violence accordée à l’extrême droite dans notre pays?
Les élus doivent-ils s’attendre à être considérés, comme Hakim Bouaksa, élu
municipal de la Seyne sur Mer, responsables d’être passés à tabac en marge des
manifestations d’extrême droite ?
Nous nous inquiétons d’un verdict du tribunal qui crée une jurisprudence et donne
une légitimité à la violence contre les élus, à l’ambiance insurrectionnelle et aux
ratonnades menées par les groupuscule d’extrême droite.
Alors que cet été, le gouvernement s’est inquiété de l’augmentation des violences
contre les élus et a annoncé un plan de protection spécifique, nous constatons que
les élus locaux sont bien seuls face à la haine et à la violence qui se banalisent.
Hakim Bouaksa s’est rendu le 11 juin à un rassemblement pacifiste pour clamer, en
tant qu’élu, son opposition aux idées portées par le parti Reconquête, parti fondé
par Eric Zemmour, condamné à plusieurs reprises pour propos à caractères raciste.
Rien ne justifie l’agression gratuite qu’il a subi lors du banquet patriotique de
Reconquête, agression qui lui a causé une fracture, plusieurs contusions et plus de
30 jours d’ITT.
Nous demandons que les sanctions pénales pour les auteurs de violences faites
aux élus soient renforcées conformément au plan national de prévention et de lutte
contre les élus du 10/07/2023. Nous demandons aussi que les qualifications
pénales applicables prennent en compte la qualité des victimes dépositaires de
l’autorité publique, conformément à la circulaire du 7/09/2020, relative au traitement
judiciaire des infractions commises à l’encontre des personnes investies d’un
mandat électif et au renforcement du suivi judiciaire les concernant.
Vous remerciant pour l’intérêt que vous porterez à notre demande, nous vous
prions d’agréer,
Monsieur le Président de la République, l’expression de nos sentiments très
respectueux.