« Bonne Nouvelle ! »

Approchez Mesdames et Messieurs, dans un instant… des journalistes, qui telle la Belle au Bois dormant, sortent de leur léthargie depuis le 17 mars 2020, pour annoncer une « bonne nouvelle ». Le 20 mars 2021, les départements concernés par un couvre-feu, outil utilisé par le Gouvernement Français pour éradiquer la circulation d’un virus, passe de 18H00 à 19H00.

Pour une partie de la population, l’expression « bonne nouvelle » est reprise. Oh il y a bien quelques commentaires sur l’injustice qui lui est faite par rapport aux départements limitrophes qui eux, bénéficient d’une liberté plus importante mais…

Après une telle nouvelle, dans un contexte de santé publique détériorée par les choix politico-économico-financiers, dénoncés depuis des décennies, ne devrions-nous pas plutôt nous demander combien de temps encore la grande majorité de la population de ce pays, voire mondiale, va supporter cette fantastique gestion de crise sanitaire française ?

Les mesures radicales gouvernementales, rabâchées par les principaux médias et supports publicitaires, se propagent plus vite qu’un virus, tandis que des interventions chirurgicales de personnes gravement malades sont déprogrammées, des soins déplacés, repoussés… Il est interdit aux familles d’accompagner, dans le respect de la dignité humaine, tout être cher à leur cœur, hospitalisé, privé d’autonomie, voire de suivre le rituel du deuil. Lorsque les citoyens qui ont subi le préjudice de l’interdiction de ce droit fondamental seront entendus, alors seulement la vision d’une organisation politique éthique pourra prendre cours.

Durant cette période tragique, des citoyens endeuillés pallient les manquements politiques en créant un collectif porté par Stéphanie Bataille et Laurent Frémont :

https://www.tenirtamain.fr/victimes

Nos vieillards, témoins des temps, méritent de quitter une société qui les honorent et non qui les maltraitent. Certains n’ont plus pour seul ami qu’Aloïs Alzheimer et se débattent avec leur histoire devenue un puzzle en vrac.

Cette situation s’est amplifiée avec les décisions de l’exécutif liées à un état d’urgence sanitaire sans fin proclamé le 23 mars 2020.

La considération pour des personnes malades serait-elle la même que celle pour des criminels potentiels ?

Tant de départs anonymes et silencieux ! Tant de chaînes télévisuelles ou radiophoniques pour un seul et même « bruit » ?! Certes une bouffée d’oxygène s’échappe d’un microscopique espace médiatique en laissant s’exprimer une pensée critique. Une voix s’élève, celle de Martine Wonner, médecin psychiatre, députée, pionnière pour dénoncer les abus de pouvoir, dans un silence politique et intellectuel. Michèle Rivasi, Députée Européenne, s’indigne ” … Il est inacceptable que les grandes entreprises pharmaceutiques aient le droit d’augmenter le coût de leurs produits au point que les gens ne puissent plus se permettre d’acheter des médicaments… »

« De la démocratie dans la pandémie », l’essai de la philosophe Barbara Stiegler, professeure d’Université, travaillant en collaboration avec les milieux de santé, nous éclaire sur le rôle de l’économie comportementale et de la manipulation associée. Comme d’autres, dans cette gestion sanitaire, elle décrit la corrélation entre l’entêtement de l’enfermement généralisé des populations et l’accélération de la transition numérique. Paradoxe dans une société où la mobilité, louée par les institutions, est au cœur de toute activité professionnelle. La volonté politique du Gouvernement Macron de privatiser complètement le système éducatif s’affirme. Cours présentiel ou distanciel ? Si la présence est devenue une option, qu’en est-il de l’avenir de nos établissements de formation et des institutions publiques ?

Sous l’inspiration de l’auteur Francis Cabrel, dans la République Française, peut-on dire au Président, celui-là même qui, à défaut d’avoir les clés de la Tour Eiffel, a les clés du code atomique : Je t’attendais comme un miracle de Noël. Il est venu mon jour de chance, ni en retard, ni en avance.

J’entends les cuivres couvrir la voix des scientifiques et juristes minoritaires, les cordes serrer les poignets et les cœurs, les cors couvrir les souffrances des corps, mais où sont les violoncelles libérateurs des esprits ?

La vie nous donne-t-elle ce qu’on attend d’elle ?

Bientôt les élections ! Bonne nouvelle ?

Brigitte GIRY

Coopératrice EELV

Provence-Alpes-Côte d’Azur

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