Avant la grande kermesse électorale des présidentielles.

L’erreur faite à Marseille, qui a failli faire réélire l’équipe à Gaudin et son successeur, la bien nommée Vassal, se fera-t-elle aux présidentielles ?

Car n’oubliez pas qu’à Marseille Michèle Rubirola a été exclue par le Parti EELV pour imposer Barles avec très peu d’alliances. Cela a conduit à ne pas susciter assez d’espoir pour mobiliser les abstentionnistes. Ensuite, c’est de justesse finalement que, grâce au Covid, ils ont eu le temps de raccrocher les wagons et finir par rassembler toute la gauche et les écologistes. Sachant les réticences des militants LFI à voter pour quelqu’un du PS ou ceux du PS pour un leader du PC ou de LFI, seul le ciment écologiste pouvait unir tous ces forces.

Et Rubirola fut enfin élue, plus par ce concours de circonstances que par un vote massif qui lui aurait donné toute crédibilité pour agir. Le Parti l’a alors vite réintégrée, sans peur du ridicule, se vantant de cette « réussite ».

L’impression donnée n’a pas été celle d’un grand rassemblement, mais juste celle d’une manœuvre politicienne, ce que la plupart des citoyens détestent : l’abstention est restée donc très élevée et la victoire est restée trop juste pour permettre d’agir facilement.

N’espérez pas aux présidentielles qu’une subtile stratégie du même style donne un résultat : c’est un vote à deux tours sur un seul nom, et c’est celui qui aura le plus l’appui des grands médias et disposant le plus de moyens financiers pour sa campagne qui saura rallier les moutons. Ce système est construit pour faire élire une individualité, il met plus en avant la personne que les idées, et la confiance est de plus en plus faible. Tant que les électeurs habituels seront seuls à voter, aucun changement n’est à espérer. 

Mais si nous donnons envie de s’exprimer à de nouveaux électeurs, en montrant de nouvelles pratiques politiques, davantage fondées sur la richesse des différences au sein d’une équipe que sur la force de persuasion d’un leader, alors des idées nouvelles pourront espérer gagner en réveillant les abstentionnistes.

Ces déçus de la politique qu’il faut bouger, et eux ne s’intéresseront pas à vos stratégies. Ils ont besoin d’être réveillés par un autre souffle que des promesses électorales jamais tenues.

Proposez un projet de gouvernement et des changements de méthodes, détaillés jusqu’à la rédaction des textes qui seront proposés.

Montrez une équipe diverse et variée, qui n’a pas honte de ses divergences mais montre qu’elle sait gérer de façon constructive les diverses compétences. Nos différences ne seront plus des divisions mais des complémentarités.

Montrez une méthode de travail sachant gérer les conflits sans casse, au lieu d’affirmer une unité dont personne n’est dupe, car construite sur la victoire du meilleur stratège dans une concurrence effrénée.

Et ensuite, mais seulement ensuite, et à contrecœur parce que ce système électoral débile nous l’impose, choisissons celui qui nous paraît le plus compétent pour appliquer ce programme.

Mais en ne désignant pas celui qui plait au plus grand nombre (risquant jusqu’à 49% d’opposants), mais celui qui déplait au plus petit nombre et qui aura ainsi beaucoup moins de chances de diviser.

Je propose ces outils, cet itinéraire, et je peux détailler nombre de propositions très concrètes en démontrant leur efficacité.

Alain Persat

Coopérateur EELV

Provence-Alpes-Côte d’Azur

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