UBUNTU « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ».

L’écologie c’est simple quand notre monde est simple.

Quand nous étions peu présents dans la nature, notre « écologie était simple «  et nous étions capables en tant qu’individu de faire une juste synthèse  avec des éléments que nous appréhendions et comprenions pour la plupart. Cela nous permettait d’agir avec un équilibre satisfaisant.

Nous vivions la simplicité du temps court.

Nous étions sûrement en phase avec la nature et, comme elle, nous étions à 10% en compétition et 90% en coopération (Jean-Marie PELT).

L’écologie c’est complexe quand notre monde est complexe.

Aujourd’hui, nous avons colonisé la surface de la terre et, quand nous parlons d’empreinte écologique, nous nous attribuons toute sa surface utile à notre survie, la survie des autres espèces ne devenant plus que la conséquence de notre fonctionnement.

Si nous suivons un tel indicateur, nous sommes désormais contraints de maîtriser la complexité de l’ensemble de notre environnement et son temps long, ce qui dépasse notre capacité personnelle de juste synthèse.  Juste synthèse qui nous apporte le sentiment de maîtriser notre vie et nous ouvre à un ensemble de petites satisfactions régulières.

Sans ces petites satisfactions régulières, nous développons notre flux de dopamine (le bug humain – Sébastien Bohler) qui nous entraine dans une vie de compétition, à la recherche d’un bonheur dont les limites sont sans cesse repoussée. La coopération devient accessoire.

La simplification illusoire mène au populisme.

On ne simplifie pas la complexité, entre autres par la synthèse, sans l’assécher et l’appauvrir ; au moment d’agir on se trompe presque à coup sûr. Il n’est pas possible d’appliquer les règles et l’expertise du temps court aux décisions du temps long. Pourtant, certains « pragmatismes » s’en nourrissent et nous mènent à la catastrophe en s’enfermant dans l’autoritarisme.

Éviter le déni d’une complexité qui nous dépasse en coopérant.

Pour se préparer à un monde de coopération en restant « présent »,  la première démarche est de se construire soi-même pour retrouver l’intérêt de chaque instant de vie et éviter ainsi de « buguer ». Cela peut passer par exprimer son éthique et coopérer pour faire émerger une morale, se rendre perméable aux expertises des autres dans des domaines de plus en plus larges et, pour agir, s’intéresser principalement à des actions où sa juste synthèse personnelle est possible.

La démarche complémentaire est de participer à la vie d’organisations coopérative, structurées pour construire des nuages de repères et de fonctions dans un monde abandonnant la simplicité des équilibres stables, pour vivre la richesse apaisée des équilibres instables sans cesse rétablis… et agir collectivement en conséquence !

Christian Olive

Coopérateur EELV

Languedoc-Roussillon

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