L’Agora s’est réunie ce matin. Je vous rappelle que l’Agora est l’organe de coordination du mouvement EELV, composé d’une part du Parti et d’autre part du réseau coopératif.
Nous étions une vingtaine de participants – une moitié représentant le Parti et une moitié représentant le Réseau coopératif.
Outre le renouvellement des instance, deux grands points étaient à l’ordre du jour :le bilan de l’Agora et les perspectives.
En termes de bilan, l’Agora a organisé cette année 2 événements marquants, l’un dans le cadre du Forum Social Mondial antinucléaire de Paris et l’autre aux JDE de Strasbourg.
L’objectif de l’atelier organisé lors du Forum Social était de favoriser le dialogue entre militant.e.s antinucléaires et élu.e.s ayant conduit des actions dans ce domaine.
L’objectif lors des JDE était d’ouvrir la réflexion sur le 8ème thème des Assises de l’Ecologie et des Solidarités « Quel nouvel espace pour l’Ecologie Politique ? » en s’appuyant sur la présentation, d’organisations politiques très différentes telles que le Parti des Verts allemands, le parti Pirate, Podemos et le mouvement citoyen « Osons les jours heureux » regroupant une cinquantaine d’associations dont Alternatiba, Colibris, Utopia, Roosevelt 2012, Negawatt. La confrontation entre ces organisations et notre propre mouvement a permis de faire émerger des propositions pour en améliorer le fonctionnement.
Outre ces 2 événements, l’Agora a œuvré au sein du mouvement pour consolider sa place et son image.
Dans les perspectives, nous avons évoqué la question de la complémentarité entre le parti et le réseau coopératif.
Cette complémentarité à été questionnée dans sa pertinence et son bien fondé.
Ce questionnement s’est avéré ne pas être d’actualité tant que l’effort de transition initié, entre autre, par les assises n’était pas terminé.
Il est quand même ressorti la nécessité de revisiter le rôle du mandat de l’élu qui, par son côté uniquement représentatif, enlève au citoyen une parole qu’il voudrait politique.
C’est dans ce sens que l’importance de l’Agora, lieu de confrontation entre le citoyen politique et le politique partidaire, a été réaffirmée.
Ce constat s’est appuyé sur le rejet de plus en plus fort de la politique par les militants associatifs.
Un des éléments évoqués a été la distance qui s’établissait entre le citoyen et l’élu ayant obtenu un mandat représentatif. Mandat qui ne l’oblige pas à rendre régulièrement des comptes sauf à l’occasion de nouvelles élections.
La démocratie, avec eux, passe aussi par un nouveau fonctionnement que l’Agora, assemblée au fonctionnement horizontal permet de porter en étant , entre autre, un lieu d’échanges entre les deux collèges.
L’assemblée a aussi porté attention à 2 expériences significatives d’un nouveau fonctionnement.
- La première consiste à créer un lieu d’accueil, autour d’une bibliothèque participative pour une approche transversale de l’écologie. Il s’agit, localement, d’établir une structure durable qui puisse déboucher sur des actions concrètes.
Cette proposition est mise en œuvre au domicile d’un coopérateur à Angoulême. - La deuxième fait état de la montée en puissance de la préparation de listes « participatives » pour les élections municipales de 2020. Listes participatives qui s’appuient principalement sur l’idée du municipalisme accompagnant la remise en cause du mandat représentatif pur et dur. Le mouvement s’appuie souvent sur l’expérience du fonctionnement des élus de la ville de Saillans (Drôme) au travers des formations réalisées par Tristan Rechid.