Sondages et suffrages : le grand écart

La séquence électorale qui vient de se terminer nous éclaire sur l’influence écologiste en France. En mai, 47% des sondés par la SOFRES déclaraient avoir une bonne ou très bonne image d’EELV, ce qui, ramené à l’échelle de la France, ferait plus de 23 millions de citoyens* si l’échantillon utilisé pour le sondage était représentatif de la diversité de la population. Pourtant, seuls près d’un million de citoyens (2% des citoyens) ont voté au premier tour des législatives pour un candidat écologiste.

Alors que peut-on en déduire ?

– que la bonne image, c’est l’apanage de ceux qui sont morts.

– que les français aiment bien les éternels perdants : pensons à Poulidor. Seule différence notable : il pédalait avec détermination et dans le bon sens. C’était plus facile : il était seul sur son vélo.

– que sans responsabilité sur le cours de la chose publique, avec une influence illusoire et quelques paroles de bon sens, EELV évite de déplaire.

Marc Gérenton Coopérateur EELV Nice

– que l’écologie politique française, dont EELV est le seul mouvement connu, n’a pas su convaincre les nombreux citoyens se disant écologistes de l’intérêt de faire de l’écologie une force politique.

– que les combats fratricides dans le parti EELV ou les désertions, pour occuper des postes éphémères dans le conseil des ministres, ont des répercussions extrêmement négatives lors des élections, dans le rejet d’EELV qui serait vu comme un parti comme les autres.

Denis Guenneau Coopérateur EELV Île-de-France

Donnez vous aussi votre interprétation de ce paradoxe, en laissant un commentaire sur le site de la coopérative EELV

*Citoyen au sens de tout adulte de 18 ans et plus, et de nationalité française lui permettant de voter.

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