La campagne pour les élections présidentielles s’est déroulée selon un scénario que personne n’aurait imaginé il y a six mois de cela.
Les électeurs ayant des valeurs de solidarité, d’humanisme et d’écologie ont rejeté massivement les représentants des partis politiques, y compris ceux qui avaient été choisis par un processus démocratique, appelé « primaire ».
A l’opposé, les électeurs ayant des valeurs conservatrices ont apporté leur soutien sans faille aux représentants de leurs partis traditionnels, en dépit du fait qu’ils étaient mis en examen ou sommés de rendre des sommes qu’ils avaient touchées indûment.
Les partis politiques de gauche ou écologistes sont les grands perdants de ces consultations de citoyens, tant en ce qui concerne les résultats des primaires que le premier tour des présidentielles. Les scores obtenus par les deux mouvements que sont « La France insoumise » ou « En marche », de l’ordre de 20 % chacun, répondent à une demande citoyenne à laquelle les partis politiques n’ont pas su répondre.
Est-ce la fin des partis traditionnels prédite par Daniel Cohn-Bendit en 2013 dans son livre ?
Pas tout à fait, car les partis de droite ou d’extrême-droite ont maintenu leurs scores, même si en pourcentage ils baissent un peu, du fait d’un niveau très élevé de participation aux élections présidentielles.
EELV n’a pas su ou voulu accompagner le changement de paradigme initié en 2010 avec sa coopérative politique.
La question qui se pose est celle de savoir si le parti EELV saura intégrer cette demande de ses électeurs écologistes, ou bien si, comme le PC, le PS, ou le PG, EELV se contentera de ses fidèles électeurs, préférant ainsi le statu quo aux changements.
Denis Guenneau
Coopérateur EELV
Île-de-France