Quel avenir pour le Réseau coopératif EELV ?

Début 2010, a germé chez quelques personnalités de premier plan d’Europe Écologie l’idée d’innover en politique en imaginant une coopérative politique, un espace atypique qui permettrait de s’investir dans la politique, mais pas au point de lui consacrer toute sa vie. Le mot d’ordre était de repolitiser la société civile en même temps que civiliser la société politique. Cela s’est traduit par l’appel du 22 mars 2010, que peu de personnes ont reçu en dehors des sphères politiques de l’époque. Cette coopérative a vu le jour en novembre 2010 par la création d’Europe Écologie Les Verts, un Mouvement politique constitué d’un Parti traditionnel, d’un Réseau coopératif, et d’une Agora qui les coordonne.

Neuf ans après, le congrès d’EELV en novembre 2019 va statuer sur l’avenir de la Coopérative, où seuls les adhérents du Parti auront un droit de vote, de vie ou de mort de la Coopérative.

Depuis le début de l’année 2019, la Coopérative et l’Agora se sont mis dans la démarche de se réinventer pour faire des propositions argumentées aux congressistes du parti EELV, afin qu’ils votent en toute connaissance de cause.

Quatre options se sont dégagées cet été pour l’avenir d’EELV :

  • Supprimer la Coopérative et l’Agora pour ne garder que le Parti EELV, qui serait alors plus fort, car il aurait une structure plus simple que le Mouvement actuel ;
  • Intégrer la Coopérative dans le Parti en tant que commission aux rôles réduits. Le Mouvement n’aurait plus de raison d’être non plus ;
  • Rester sur la structure actuelle, en permettant à la fois d’être adhérent au Parti et à la Coopérative, avec quelques adaptations à la marge, signifiant donc un quasi statu quo ;
  • Faire une distinction juridique entre le Parti, la Coopérative, et le Mouvement, permettant à la Coopérative de prendre son autonomie vis-à-vis du Parti, tout en s’affiliant au Mouvement qui deviendrait enfin le Mouvement unifié de l’écologie politique, tel qu’il est défini dans les statuts depuis 2010.

Cette dernière option est un défi pour la Coopérative de l’écologie politique, celle de devenir enfin ce qui avait été imaginé pour elle en 2010. C’est un pari risqué, mais si nous avons l’ambition de faire aboutir cette idée novatrice, de contrecarrer la défiance grandissante des citoyens vis-à-vis des partis politiques, c’est le moment ou jamais de le faire. Nous bénéficierons d’une attitude bienveillante de la part du Parti vis-à-vis de la Coopérative et accompagnerions la montée en puissance de ce nouveau mouvement, où se retrouveraient de nombreuses organisations de l’écologie politique (des partis écologistes, dont EELV, des coopératives écologistes dont la nôtre, les Jeunes écologistes, la Fondation de l’écologie politique, la Fédération des élus verts et écologistes, etc.)

Il nous reste dix semaines pour convaincre les congressistes du Parti EELV que cette quatrième option est la plus ambitieuse pour l’avenir de l’écologie politique en France.

Denis Guenneau,

Coopérateur EELV,

Île-de-France

2 réflexions au sujet de “Quel avenir pour le Réseau coopératif EELV ?

  1. Compagnon, dès son émergence, de la coopérative eelv bzh, c’est la distinction juridique des trois entités développées par Denis, qui me fera m’engager dans le sens du développement durable en Bretagne à cinq départements (pré 39/45).
    D’autre part, « nouvel espace » (Patrick), “pédagogie de formation » (Michel), outil politique (Alain)… Ont déjà « pyroguer » dans l’écologie citoyenne que l’albergerie accueille, écoute, accompagne et émancipe ! Je patiente en attendant le positionnement partisan jacobin.
    Bien à chaque parcours expérientiel,
    Jean Michel viel

  2. Il manque une option , SUPPRIMER LE PARTI , peut-être qu à ce moment là on parlerait de la coopérative …Mais comme cela va être décidé par les seuls membres du parti qui on toujours traité avec mépris les coopérateurs…
    Il faudrait d ailleurs supprimer tous les partis qui sont là gangrène de la vie politique..J ai vu que le parti EELV proposait un prix libre pour adhérer, personnellement, même si on me donnait de l argent je n’irais pas. Il y a plein de façons en France de s engager pour la justice sociale et écologique, mais surtout pas en adhérant à EELV ou à un quelconque parti polotique

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