La primaire populaire lancée par l’association « 2022ouJamais » a permis à des centaines de milliers de citoyens de choisir Christiane Taubira comme étant leur préférence pour être à la tête de la présidence de la République Française.  Les dispositifs novateurs de sélection des personnalités qui ont été soumises selon la méthode dite de « vote sans candidats » a abouti in fine à rajouter une candidate de plus dans l’échiquier politique de gauche ou écologiste, une division qui ne donne aucun espoir de succès.

La compétition est restée, malgré la primaire populaire, l’apanage de l’élection présidentielle alors qu’il était possible de faire entrer quelques candidats à l’élection présidentielle dans une logique de coopération, seule capable de mettre au pouvoir des personnalités issues de courants  des gauches ou écologistes, pour se répartir les différentes fonctions d’un binôme fait de la présidence et de premier ministre, des postes ministériels, des députés, etc.. C’est un échec de la Primaire Populaire, mais qui a pourtant apporté une nouvelle dynamique dans les pratiques électorales qui vont germer dans les années à venir pour faire de la politique autrement.

Cela n’a pas pu se faire pour l’élection présidentielle, mais pourrait encore se faire pour les élections législatives. Des initiatives sont menées actuellement par « l’Archipel de l’écologie et des solidarités », dont la coopérative EELV est partenaire, pour construire une alternative coopérative entre les principaux courants des gauches ou écologistes, pour redonner espoir aux citoyens après cet échec d’union pour l’élection présidentielle, en créant une union la plus large possible à l’Assemblée Nationale dont, quel que soit le président élu le 24 avril, le premier ministre devra être nommé en provenant de la majorité des députés, une cohabitation s’installant alors entre le président et le gouvernement, comme nous l’avons déjà vécu à plusieurs reprises.

Denis Guenneau