Préparation réunion du GADA jeudi 2 février 2023

Point d’ordre du jour proposé

  • [Corpus d’objectifs politiques]

Concernant le nucléaire,  les valeurs acceptées lors de l’adhésion et qui sont des postulats politiques sont : Le refus du nucléaire militaire et l’engagement en faveur de la sortie du nucléaire civil ; cela doit se traduire par des objectifs politiques  qui tracent le chemin permettant à chacun de décliner ceux-ci en programmes politiques et actions de terrain.

L’association Négawatt par son porte parole Yves Marignac a produit un texte sur linkedin qui induit un objectif politique dont nous pourrions nous saisir.

Le texte :

La faisabilité du 100 % renouvelables, espoir et nécessité

Est-il vraiment raisonnable de s’appuyer pour défendre le nucléaire sur l’idée qu’un système électrique 100 % renouvelables n’est pas envisageable ?
Le débat franco-français sur l’énergie se réduit souvent à une discussion technico-économique sur l’offre d’électricité, aux dépens d‘une approche plus systémique et d’une ouverture aux questions sociétales. Pire encore, il se résume à une opposition autour du caractère nécessaire ou non du nucléaire dans un mix décarboné.
Ainsi, la filière nucléaire et ses nombreux soutiens affirment qu’un système électrique 100 % renouvelables n’est pas possible : techniquement pas faisable / trop risqué / trop coûteux / trop carboné par son énergie grise / trop gourmand en ressources / trop lent à déployer / trop difficile à faire accepter (rayer les mentions inutiles…).
Tous ces points méritent d’être discutés. Mais faut-il en faire une ligne Maginot de défense du nucléaire ?
Prenons une seconde, au lieu de relancer une nouvelle fois ce débat, pour réfléchir à ses implications. En le replaçant à l‘échelle mondiale, où se joue en réalité cette question.
Les renouvelables électriques sont clairement aujourd’hui l’option la plus à même de décarboner la production d’énergie :
– la croissance de l’éolien et du photovoltaïque ces dix dernières années a dépassé la production du nucléaire, qui existe depuis près de 70 ans et ne progresse plus guère depuis plus de 30 ans,
– l’investissement dans ces filières a encore augmenté de 17 % en 2022, là où celui dans le nucléaire stagne à un niveau quinze fois moins élevé,
– ces deux filières représentent à elles seules plus de 30 % de l’ensemble des réductions cumulées d’émissions d’ici 2050 dans un scénario de neutralité carbone comme celui de l’AIE,
– le nucléaire, bien que sa production double dans ce scénario, représente toujours en 2050 moins de 10 % de l’électricité, là où les renouvelables frôlent 90 % (dont 70 % pour l’éolien et le PV).
Il est par ailleurs évident, au vu des caractéristiques actuelles du nucléaire et des limites techniques et géopolitiques à son déploiement, qu’il n’est pas envisageable d’en faire partout le complément aux renouvelables pour atteindre 100 % de production électrique décarbonée (et pas raisonnable non plus de compter sur les pays nucléarisés pour alimenter tous les autres).

Dès lors, soutenir que le 100 % renouvelables n’est pas possible c’est condamner des pays où le nucléaire ne sera pas déployé à ne pas parvenir à décarboner leur électricité. Et donc échouer dans la neutralité carbone.

On peut débattre des raisons pour lesquelles un certain nombre de pays, dont la France, devraient ou pourraient s’autoriser à compter sur le nucléaire. Mais sauf à promettre du nucléaire partout et vite, nous avons besoin que le 100 % renouvelables soit atteignable, et le plus vite possible. S’opposer à ce principe sert l’intérêt du nucléaire, mais pas celui de la lutte climatique.

Proposition

L’Agora propose à l’ensemble des acteurs constitués du Mouvement EELV de se prononcer sur l’objectif politique suivant : nous avons besoin que le 100 % renouvelables soit atteignable, et le plus vite possible. S’opposer à ce principe sert l’intérêt du nucléaire en mettant de côté notre solidarité de recherches et d’expérimentations avec les pays qui ne pourront jamais accéder à la possibilité d’installations nucléaires.

Une réflexion au sujet de “Préparation réunion du GADA jeudi 2 février 2023

  1. a intégrer : 1/ on n’artificialise pas des zones naturelles, à plus forte raison dans des parcs régionaux censés être sanctuarisés. Il existe suffisamment de surfaces déjà artificialisées qui peuvent être mises à profit pour ce type de projets: toitures, parkings, friches industrielles, stabu, bâtiments publics, etc. 2/ on privilégie les projets d’intérêts collectifs qui impliquent directement les territoires et leurs habitant-es, et qui génèrent des retombées locales directes = exit les Total et consort.

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