Le Réseau coopératif EELV est l’un des deux collèges, avec le parti politique EELV, qui constituent le Mouvement EELV, ce dernier étant la seule instance d’EELV ayant une existence juridique lui permettant par exemple de recevoir l’aide financière de l’État au fonctionnement d’un parti ou d’un mouvement politique et de pouvoir ester en justice.
Ces deux collèges sont constitués de personnes physiques, et non pas de personnes morales, comme le sont par exemple les organisations partenaires du Mouvement EELV, rassemblées dans ce qui a été nommé un « pôle de ressources ». L’ensemble des personnes cotisant à l’un des deux collèges, constitue les adhérents au mouvement EELV, ce que le Parti a improprement restreint dans la rédaction des statuts aux seuls cotisants du parti, ceux de la Coopérative étant appelés « les coopérateurs ».
Une structure, dite en archipel, ne s’adresse pas aux personnes physiques, mais à des personnes morales, c’est-à-dire des associations, partis ou mouvements politiques, syndicats, ONG … Chaque organisation partenaire d’un archipel a comme dans une coopérative de personnes physiques le même pouvoir de décision, que ce soit une grande organisation ou une toute petite organisation. Ainsi dans un éventuel archipel qui regrouperait toutes les organisations politiques qui font de l’écologie, tous les partis ou mouvements se réclamant de l’écologie se retrouveraient dans une structure permanente qui les mettrait en synergie pour mener des actions, voire même des campagnes électorales. Le Réseau coopératif EELV et le Parti politique EELV pourraient par exemple accueillir, dans une future structure organisée en archipel, la dizaine d’autres partis ou mouvements écologistes de France pour constituer ce que les statuts actuels d’EELV nomment dans le préambule un « Mouvement Unifié de l’Écologie Politique ». Mais on n’en est malheureusement pas encore là, le processus de rassemblement est lent, trop lent, alors que l’échéance des élections présidentielles et législatives de 2022, visée par la motion votée au Congrès fédéral d’EELV le 30 novembre 2019 pour que l’écologie soit en capacité de gouverner, est déjà tellement proche.
Une autre organisation que l’archipel pour amener l’écologie à cet objectif est bien sûr imaginable, mais encore faudrait-il la décrire dans le détail et obtenir ensuite un accord des dizaines de partenaires potentiels, ce qui est une séquence très longue. Alors pourquoi le Réseau coopératif qui travaille depuis deux ans sur ce concept d’archipel, dans un contexte politique, devrai-il l’abandonner, sous prétexte qu’il n’est pas parfait ? Le consensus que nous pratiquons pour nos prises de décision atteint ici ses limites.
L’Archipel de l’écologie et des solidarités », en phase de construction avancée, a pour objectif de construire une alternative crédible au libéralisme sauvage, que représente le Mouvement LREM, et au repli nationaliste, que représente le Parti RN (ex FN), et ce dès les élections départementales et régionales de 2021. L’idée de rassembler dans une même structure permanente des dizaines d’organisations, qu’elles soient politiques ou non politiques, est novatrice. Elle n’a été réalisée en novembre 2017 que dans un contexte apolitique, l’archipel citoyen « Osons les jours heureux » qui rassemble une cinquantaine d’associations. Notre pari est que cette structure originale peut s’appliquer au mouvement sociétal qui se retrouve dans l’écologie et les solidarités, pour être désirable à minima par 20% des électeurs, le minimum pour pouvoir espérer gouverner la France en 2022.
Denis Guenneau,
Coopérateur EELV,
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Une réflexion au sujet de “Pourquoi un futur Archipel de l’écologie et des solidarités serait complémentaire à la Coopérative EELV.”
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