Pour une écologie rassembleuse, face aux menaces planétaires.

Pour changer de braquet, il y a besoin de changer de logiciel, c’est-à-dire de vision des choses possibles. Surtout quand la tête tourne avec 6% des inscrits à une élection traditionnellement favorable.

Rappelons la situation, qui dépasse le cadre national et nécessitera dans les années à venir une bien plus importante collaboration internationale : extinction de certaines espèces, réduction de la biodiversité, y compris chez les plantes, cycles de l’eau perturbés, plastiques bouffés par les poissons, acidification des océans, réduction des forets primaires, extractions minérales et fossiles inconsidérées, réchauffement climatique, pollutions multiples, modifications génétiques de l’espèce incontrôlées, déséquilibres criants de distribution de l’argent qui circule, prochaine asphyxie du Web par trop grande consommation énergétique, robotisation montante déstabilisante…

Nous, citoyens préoccupés par l’avenir de la planète, souhaitons créer une dynamique lors des prochaines municipales, législatives, et présidentielles, pour que l’intelligence l’emporte sur la frilosité et veulerie dominantes.

Cela ne se fera pas en déplorant un passé qui nous a conduits à la situation actuelle.

Tout est à reconsidérer : le fonctionnement de la démocratie, la distribution des pouvoirs et des richesses, les domaines où le vote doit s’imposer, ceux ou le dialogue est prioritaire et ceux ou de nouvelles contraintes doivent être instituées.

Illustrons cela à l’aide d’exemples qui sont là pour indiquer une voie cohérente, sans clore les choses.

La formation des élites est entièrement à revoir. Nous avons besoin avant tout d’architectes sociaux pour orienter la transition écologique, augmenter les potentiels de résiliences territoriaux, encourager le cosmopolitisme intelligent, coordonner les élaborations à court moyen et long terme, susceptibles de faire face aux défis précités.

La formation de masse est entièrement à revoir : elle doit veiller en priorité à ce que chacun puisse assurer sa survie, trouve un sens à sa vie et accepte la finitude, en préservant la diversité.

La réduction des transports polluants, ainsi que la réduction de la consommation énergétique, doit devenir une priorité absolue. On peut imaginer que des millions de citoyens mettent l’argent nécessaire à leur voiture privée dans un pool qui leur fournira la gratuité des transports communs en échange et la mise à disposition de voitures partagées le cas échéant en dehors des centre villes.

Le dialogue et le partage doivent être encouragés à tous les niveaux de la société.

Les budgets recherche doivent être affectés aux domaines jugés prioritaires, comme en temps de guerre. Notamment la production d’hydrogène, le solaire biodégradable, la géothermie. Copier le vivant pour créer des boucles comme des cycles complets du carbone, améliorer les capacités à mieux bruler les combustibles. En matière de santé, les cellules souches et l’immunothérapie, plus la promotion de l’énergétique chinoise.

L’administration centrale et territoriale devra se mettre au service. Un million de postes nouveaux devront être crées pour cela.

Les entreprises vertueuses doivent être encouragées, les polluantes progressivement interdites de nuire. Cinq ans maximum sera donné à la grande distribution pour supprimer tous les plastiques et ne vendre que du bio ou de l’agriculture raisonnée.

Le système d’impôts et de distribution sera entièrement revu en fléchant les recettes et dépenses selon les priorités décidées par plus 50 % de la population.

Création d’ambassadeurs de la planète chargés de réguler les dysfonctionnements, assermentés, ayant des pouvoirs étendus pour distribuer facilement des amendes, proposer des médiations, des stages de rééducation, etc. Bref, constituer une nouvelle vigilance de proximité.

Antoine Valabrègue

Coopérateur EELV

Languedoc-Roussillon

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