Orienter le débat sur les présidentielles.

L’écologie, c’est avant tout une façon de traiter au mieux les interactions entre les phénomènes, au service d’un monde plus viable.

Un monde plus viable, c’est un monde capable d’affronter les défis écologiques (biodiversité, acidification des océans, épuisement des ressources, cycles de l’eau et pollutions…), sociétaux (meilleure répartition des richesses, insertion de chacun), relationnels (réduction des incivilités, des violences, non discriminations, paix avec les autres civilisations et peuples), organisationnels  (représentation diversifiée, informations non falsifiées et contrôlées par les puissants, réduction de la bureaucratie) et de former les esprits à faire en respectant sa singularité, celle des autres et la fragilité du vivant.

Ces défis devraient se décliner en registres interconnectés afin de parvenir, de façon concertée, à la meilleure auto-organisation possible, en fixant des mesures à court, moyen et long terme.

Bref, ré-agencer de façon plus harmonieuse les êtres et la société s’occupant des communs grâce à des instances appropriées.

Plutôt que de refaire un catalogue de mesures qui seront plus ou moins mises en œuvre, je plaide pour une nouvelle façon de traiter les problèmes : convoquer, dans un ensemble représentatif d’endroits, des assemblées regroupant des experts, des élus, des représentants des associations et des citoyens tirés au sort. Et s’engager à adopter leurs propositions.

Chaque domaine devra définir le type d’économies, le type d’encouragements, le type de liens, les méthodes et pédagogies à promouvoir pour aller vers cette planète plus viable.

Voici une première ventilation envisageable du cahier des charges :

1.

  • Rendre les lieux de vie, l’alimentation, les entreprises et les modes de déplacement les moins polluants possible.

2.

  • Pouvoir participer à la vie du pays en étant rétribué de façon suffisante pour se loger, se former, se vêtir, se nourrir et élever, le cas échéant, des enfants.
    • Mieux répartir les revenus.

3.

  • Se sentir le plus possible en sécurité, sans être discriminé.
    • Faire le maximum pour réduire toutes les formes de maltraitance.
  • Amplifier l’accompagnement et l’accès aux soins palliatifs encadrés par la loi du 22 avril 2005 sur les droits des malades et la fin de vie.
    • Avoir les meilleurs rapports avec tous les pays.

4.

  • Simplifier le droit et les modalités de réparation d’escroqueries manifestes.
    • Disposer d’une information de qualité, réduire les fakenews et contrôler au mieux la bienséance, dans les réseaux sociaux.
    • Revisiter les règles de notre République pour maximiser le pouvoir local, avoir une véritable diversité de représentations.

5

  • Repenser une formation généralisée qui apprendrait à se connaître, à connaitre l’autre, à ne mépriser personne, à comprendre les enjeux écologiques. Cette formation équilibrerait les activités pratiques, sensibles et conceptuelles ; elle aménagerait un temps substantiel pour rencontrer les principaux milieux du pays, et elle mettrait les disciplines classiques au service d’un parcours de thèmes obligatoires balayant des questions importantes de l’existence.

Antoine Valabrègue,

Coopérateur EELV

Languedoc-Roussillon

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