LA RÉALITÉ … c’est que nos désirs sont infinis et nous poussent au « toujours plus » alors que la terre qui nous accueille est un environnement avec des limites indépassables que nous cherchons sans cesse à dépasser. Ne pas chercher à mieux partager et à être solidaire c’est très bête et suicidaire !
Vouloir dépasser ce qui n’est pas dépassable c’est aussi se priver de liberté.
La Terre, ce monde qui est une boule de vie au milieu de l’univers ne pourra jamais donner plus que ce qu’elle a … et ce qu’elle a n’est pas illimité. Ce qu’elle a c’est un équilibre qui permet les cycles de la vie, les cycles du vivant. Pour « améliorer » ces cycles naturels on ne dispose que de deux possibilités : utiliser des ressources que l’on peut extraire et qui ne sont disponibles qu’une seule fois jusqu’à la fin de l’humanité et utiliser les ressources qui proviennent du soleil qui sont encore disponibles pour quatre milliards d’années ; là on a le temps de voir venir ! … et puis il y a l’eau qui est à la fois une ressource géologique et renouvelable.
Rapidement nous ne changerons pas la finitude de notre planète, tout au moins de ce que nous en percevons ; en effet il est possible que nous ne percevions pas toutes les dimensions de notre monde mais cette éventualité n’est pas d’actualité.
Nous pouvons agir sur ce qui est à notre portée, nos désirs, pour les adapter à ce que nous avons, pour être plus libre ! On pourrait dire que nous devons « civiliser » nos passions dans le partage et la solidarité.
Civiliser nos passions c’est adapter nos désirs, c’est surtout donner des réponses plus riches, plus riches de sens, plus riches de liens, plus riches de protections et ainsi plus riches de satisfactions.
Cela passe par un sentiment d’universalisme écologique, faire humanité commune. Et aussi par la sortie de politiques qui ne sont qu’une simple gouvernance par les chiffres et par l’accaparement pour aller vers une économie du partage et du besoin.
En définitive une réévaluation profonde de nos modes de vie, guidée par la sagesse et le respect de notre planète, de l’humain et du vivant ; cela passe par une transition que nous devons savoir auto-accompagner collectivement par l’émancipation de tous et toutes.
Si nous ne faisons pas ce travail, si nous n’avons pas cet engagement le mur sera infranchissable, donnons à nos enfants les moyens de s’épanouir et de vivre libres.