Non violence politique

Bien sur nous devons afficher une non violence politique en manifestant et en communicant, mais c’est extrêmement insuffisant.
Parce que cette violence politique elle existe dans la gestion du collectif, dans nos institutions ; qu’elle soit physique, mental ou symbolique. Sans marquer notre volonté de s’attaquer à la racine du mal on passe en effet pour des bisousnours.

Nous devons au moins agir pour aller vers un engagement politique citoyen apaisé qu’il soit partidaire ou hors parti.
La politique c’est l’organisation et la gestion de la part de libre arbitre, libre pensée, libre pratique, abandonnées par chaque citoyen pour répondre à ses besoins d’interdépendance avec les autres, avec la nature et avec les générations futures.
Cette organisation et cette gestion c’est globalement l’état et il se devrait donc de rester accessible à chacun, à chaque individu ; sinon la relation devient délétère et conduit soit à la désincarnation de l’état gestionnaire soit à la massification de la notion d’individu devenu uniquement un peuple. Sans une coopération dans l’échange il y a toujours au bout du compte un perdant, l’état gestionnaire du collectif ou l’individu en tant qu’être humain.
Si on parle de la politique en tant que système, sans pour l’instant évoquer les individus qui agissent et existent à l’intérieur de celui-ci, c’est-à-dire nous adhérent à un des deux collèges du Mouvement EELV on peut dire :
·         Les partis en général et le parti EELV comme les autres, subissent, de par l’interprétation sans écart et peut être sans imagination de notre constitution, l’attribution sans partage de l’action politique institutionnelle. Elle se pratique dans un contexte obligatoire de compétition et de personnalisation et oblitère toute velléité d’existence d’une action politique citoyenne en dehors des actions de vote.
·         La coopérative et son réseau porte la sortie des logiques de compétitivités en politique, la coopération c’est son ADN. De part la répartition des rôles constitutionnels, elle se situe dans le champ non institutionnel et doit toujours être prête pour agir à se cantonner, au champ social et environnementaliste ou à l’initiative judiciaire et hasardeuse, ou au rapport de force des manifestations et pétitions, et même à la désobéissance civile … ou plus si affinité.Actuellement les institutions politiques d »état » n’ont pas de reconnaissance vis à vis des injonctions politique issues de l’individu citoyen. La problématique du climat en est l’image, le citoyen pour agir, pour réagir ne dispose pas de supports institutionnels dédiés.
 
Dans notre système politique, le vote est la concession minimale du collectif à la citoyenneté de chaque individu. Cela pourrait suffire, pourquoi pas ? Mais cela semble encore trop puisque l’on affaibli la portée du vote en le réduisant à une élection d’individu ayant un mandat représentatif sans partage. Ce mandat représentatif « pur et dur » » fait qu’une fois élu, le compétiteur se retrouve seul face à ses responsabilités. Pourtant, il a été retenu pour faire partie d’une liste, ou a déjà gagné une primaire organisée par son parti. Ensuite il a participé à la sélection contre d’autres compétiteurs, d’autres partis par le vote de tous. Et puis une fois élu, pendant 5 ou 6 ans, il joue le match tout seul ! Tout le monde le laisse tomber et retourne vaquer à ses occupations. Cet élu se retrouve responsable, pas collectivement ce qui devrait garantir une conscience et une expertise transversale et élargie, mais en tant qu’individu ; il incarne sa fonction ! Mais malheureusement, en tant qu’individu, plus on se sent responsable plus on perd de sa liberté, et plus on prive les autres de liberté. Sans parler d’’Orban, les parents se sentant trop responsables en sont un bon exemple. Dans cette démocratie l’électeur à son institution mais pas l’individu citoyen.
Comment rester raisonnable en évitant d’être trop en responsabilité ; sûrement en anticipant et en prenant son temps et surtout en ayant la possibilité d’être engagée individuellement et responsable collectivement. Le mandat représentatif partagé est peut être une solution.

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