#ZAD #NDDL
12 octobre, le Mouvement EELV se doit de soutenir le « Bocage en péril » !
Le 12 octobre prochain, se tiendra le prochain comité de pilotage sur l’avenir de la Zad de Notre-Dame-des-Landes.
La ZAD, Copains44 (Collectif des agriculteurs opposés à l’aéroport et aujourd’hui en soutient des projets de la ZAD), la nouvelle association citoyenne (très active) « NDDL poursuivre ensemble » et les Naturalistes en lutte appellent à un grand rassemblement ce jour là devant la Préfecture de Nantes pour défendre un avenir commun sur la Zad.
Le Comité de Pilotage, rassemble les principaux syndicats agricoles (FNSEA, Coordination Rurale, Confédération Paysanne), les élus de la CCEG et du Conseil Département, sous l’égide de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer et de la Préfecture de Loire-Atlantique (DDTM). Il est censé décider des grandes lignes de l’avenir de la ZAD en matière d’agriculture, d’environnement, d’urbanisme et d’aménagement du territoire.
En réalité le Comité de Pilotage semble vouloir mettre en œuvre une stratégie gouvernementale à courte vue : une grande braderie des terres agricoles et des zones sensibles, la privatisation d’un bien commun arraché à la destruction de haute lutte ! L’État a une vision peu désirable pour l’avenir de ce territoire et cherche juste à se dérober en revendant au plus vite les terres de la ZAD au Conseil Départemental et en refilant la patate chaude.
L’État refuse pour l’instant de trancher en faveur de nouvelles installations en agriculture paysanne contre l’accroissement infini et dévastateur de l’agriculture productiviste. Il refuse de reconnaître qu’un habitat auto-construit sur la Zad est bien moins dévastateur que les pavillons qui partout prolifèrent. Il refuse toute idée d’un avenir pour le bocage qui soit construit par les habitants ainsi que celles et ceux qui ont lutté pour le défendre ; et non par ceux-là même qui, hier encore, voulaient le détruire pour y construire un aéroport ! Il refuse de prendre des dispositions qui permettraient de continuer à préserver la biodiversités que nous avons défendu jusque là et à se mettre ici comme ailleurs à la hauteur des enjeux climatiques actuels.
Les collectifs de luttent refusent le plan du COPIL. Si le projet d’aéroport est définitivement mort et enterré ; si le bocage, ses haies, ses mares, ses prairies, ses forêts et ses espèces protégées sont pour l’instant à l’abri du bétonnage et de la pure et simple ; il n’en reste pas moins en péril.Ces terres tout juste sauvées sont plus que jamais menacées par une agriculture intensive. Elles aiguisent les appétits de ceux qui voudraient agrandir leurs fermes, tandis que les projets signataires de COP, comme les lieux de vie encore debout, restent en sursis !
C’est pourquoi le 12 octobre prochain, ils seront devant la Préfecture de Nantes pour défendre l’idée d’un bocage comme bien commun à préserver l’existence d’une petite paysannerie solidaire et d’une campagne vivante, la poursuite de ce qui est vécu et expérimenter sur la ZAD. Il leur a fallu quarante ans pour enterrer définitivement le projet d’aéroport, la perspective d’une nouvelle longue lutte de longue durée, pour un avenir en commun dans le bocage n’entamera pas leur détermination !
Il est donc important de soutenir les 15 projets agricoles alternatifs ainsi que ceux culturels et artisanales ainsi que l’installation de jeunes agriculteurs ayant des projets dans le même sens sur la ZAD de Notre-Dames-des-Landes
Michel GAUTHIER
Coopérateur Midi Pyrénées