Alors qu’il a pour mission essentielle de promouvoir les industries nucléaires, c’est dans le cadre de ce traité que sont définies également les normes de protection contre les dangers de la radioactivité ! Le conflit d’intérêt est criant et agit au détriment d’une protection efficace des populations.
A de nombreuses reprises, notre association a mis en évidence les problèmes posés par EURATOM, comme lors des dossiers et mobilisations que nous avons consacrées aux normes de radioactivité dans l’eau ou celui des niveaux d’exposition et des niveaux autorisés de contamination des aliments en cas de catastrophe nucléaire. Par le passé, nous avons également mené des actions sur un sujet similaire : l’accord OMS-AIEA.
A l’origine de la campagne qui démarre, les ONG autrichiennes Global 2000 et Atom-Stopp ont rédigé un projet de résolution appelant à la révision/résiliation d’EURATOM. Ce document faisait suite à la conférence NEC de Linz en 2017, à laquelle participaient plusieurs ONG mais aussi des représentants d’EURATOM.
L’association RECH, que vous connaissez certainement par son initiative des chaînes humaines, a repris en 2018 la diffusion de ce projet en France et certains pays voisins (Belgique, Suisse). Cette campagne rejoignant les préoccupations de notre association, c’est avec enthousiasme que nous avons décidé de nous y associer.
Le support de notre action est une
pétition qui peut être signée sous deux formes : la plus simple, en termes de gestion et de rapidité, est d’inviter à
signer en ligne http://abrogationeuratom.wesign.it/fr. Une
version anglaise est en place sur ce même site (onglet « EN ») pour les signataires qui ne sont pas de langue française. Une
version « papier » est également disponible et téléchargeable depuis
notre site.
Le Royaume-Uni se prépare à dénoncer le traité de l’Union Européenne (Brexit), mais aussi le traité EURATOM, ce qui devrait entraîner la révision de ce traité. Des actions des gouvernements d’Autriche, d’Allemagne et plus récemment du Luxembourg vont également dans le sens de l’abrogation ou de la révision. Cette mobilisation intervient donc dans un contexte favorable aux remises en question.
La mobilisation se terminera le 7 mars, l’objectif étant de déposer les signatures recueillies au Palais de l’Elysée, avant le 29 mars, date prévue du Brexit. Entre ces deux dates, nous procèderons à la centralisation et au comptage des pétitions.