La politique, c’est l’application de la vision qui guide la gestion du collectif et des communs.
Pour que la décision reste accessible à tous, il est nécessaire de simplifier les niveaux politiques, et quatre niveaux suffisent. L’Europe est l’un de ces niveaux et je vais tout faire pour que cette simplification existe en votant pour des élus susceptibles de m’entendre.
Ces quatre niveaux sont les suivants :
Famille, tribu, tiers lieux (les ronds points en font partie).
L’individu/collectif doit pouvoir exercer son libre arbitre, c’est son bien être. Cela passe par la possibilité de confrontation avec des lois contraires à son intérêt personnel et une croyance indéfectible dans la nécessité de sa propre souveraineté sur sa vie… Ce niveau s’accompagne d’un processus de formation de l’individualité par l’entrecroisement des cercles sociaux.
Région, associations, réseaux, A ce niveau, le collectif est choisi et conduit par l’individu qui se nourrit de l’autre et est reconnu par lui. Première articulation avec la collectivité. Cela passe aujourd’hui par une désappropriation du collectif par le privé mais aussi et surtout par le public. En effet le commun géré par le collectif est devenu le bien public et une propriété normée et légiférée des représentants élus de nos collectivités. Cette spoliation du commun au travers du politique et la non-consistance participative de la démocratie est à l’origine de la défiance avérée d’une grande partie de la population envers nos élus quels qu’ils soient et envers le fonctionnement de notre société.
Continent, coordination, collaboration, Ce niveau d’aspiration au collectif résulte d’une volonté naturelle d’amélioration de la résilience de l’être humain.
Monde, espace, coopération. Pour obtenir cette résilience l’être humain collabore et coopère avec la nature.
Ces quatre niveaux permettent l’essentiel :
- préserver l’identité de chacun, au travers aujourd’hui du municipalisme,
- accueillir le « vivre ensemble » de bio-régions interdépendantes et ayant obtenu et imposé leur représentativité au niveau de continents,
- assumer les grands équilibres de la nature au niveau mondial.
Ceux qui parlent des bio-régions les définissent comme des bio-territoires interdépendants, recherchant l’autonomie raisonnée en énergie, en eau, en alimentation, en production de bien, etc., et guidés par l’intention sociale de solidarité, d’appartenance, de liberté et de créativité. On trouve cette notion émise par le Groupe parlementaire européen des Verts/ALE, dans le rapport intitulé Vers des territoires résilients en 2030*. Elle est défendue aussi par La coopérative politique écologie sociale, qui est proche de La France insoumise, sans que les relations avec ce parti soient explicites, et dont les élus ne se sont pas engagés à adhérer au groupe Vert/ALE. Les autres groupes du Parlement européen ne parlent pas de « bio-régions » dans le sens défini ci-dessus. En revanche, La coopérative politique écologie sociale travaille déjà à une synergie des coopératives écologiques avec le Réseau coopératif EELV. Les collapsologues et décroissants parlent aussi de « bio-régions ».
La notion de Continent peut n’être que géographique, ou géopolitique-écologique, ou politico-économique, ou socioculturelle, mais cette territorialité doit avoir obtenu et imposé sa représentativité au niveau du Monde.
Christian Olive
Coopérateur EELV
Languedoc-Roussillon