Le concept de municipalisme

Les élections municipales de 2020 vont se dérouler dans un an, dans un contexte qui aura été complètement bouleversé par les deux grands mouvements populaires que sont ceux des Gilets jaunes et des Marches pour le climat. Des initiatives plurielles ont déjà été lancées, sous le terme de « municipalisme » pour imaginer des listes citoyennes qui ne soient pas portées par des organisations politiques, mais par des rassemblements locaux informels.

Le concept de « municipalisme », où la politique locale est avant tout celle d’individus connus, et non pas celles de représentants de partis connus, est justement l’occasion de redorer l’image de la politique auprès des citoyens. À l’échelle d’une municipalité, les alliances sont avant tout une affaire de militants locaux qui se connaissent et s’apprécient dans les actions menées ensemble. Nul doute que dans ces listes citoyennes, qui vont se multiplier pour les élections municipales de 2020, se trouvent l’une des clefs de la réhabilitation de la fonction politique auprès des citoyens. La notion de Réseau coopératif en politique y trouverait alors sa légitimité pour rassembler des militants de tous courants, coopérant autour d’objectifs communs plutôt qu’autour d’un leader charismatique.

Ensuite, dès que les élections passent à un niveau électoral supérieur, que ce soit pour les élections départementales et régionales, en 2021, ou nationales en 2022, la notion de leader charismatique porté par une organisation politique à l’échelle d’un territoire, semblerait plus judicieuse, et la sélection des candidats relèverait alors d’une logique compétitive.

Le choix de ce leader charismatique ne devrait pas toutefois se résumer à une compétition d’égos par un vote pour le plus beau parleur, mais de rechercher celle ou celui qui clive le moins, un rassembleur choisi, par exemple, par la méthode du vote sans candidats.

Ces deux logiques, coopérative et compétitive, celles des deux collèges du Mouvement EELV, sont donc bien complémentaires, et une troisième logique transversale, portée notamment par l’Agora EELV, permet de réguler cette complémentarité au bénéfice du Mouvement.

Denis Guenneau,

Coopérateur EELV,

Île-de-France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *