J’irai droit au but : je pense que nous devons radicalement changer notre façon de faire de la politique, si nous voulons avoir une chance d’être plus crédibles et de pouvoir actionner intelligemment les manettes du pays.

Nous : ce sont les personnes préoccupées par l’avenir de la planète, conscientes des fragilités du vivant, qui souhaitent un monde où chacun occupe une place qui lui convient, puisse avoir une deuxième chance s’il a fait des « bêtises », et où les activités peu ragoûtantes soient partagées le mieux possible.

Nul besoin de se coller des étiquettes, juste nous déclarer femmes et hommes sensibles.

Par contre, pour y parvenir, il est plus que temps de mettre la chose éducative au premier plan, de cesser de croire à la recette miracle des lois résolvant tous les problèmes, de réformer donc les modes de décisions, c’est à dire d’encourager le dialogue à tous les niveaux de la société.

C’est parce qu’il y a des urgences, fruits de siècles, voire de millénaires d’habitudes de toute puissance, qu’il y a besoin d’avoir une vision à long terme, intégrant des étapes crédibles et acceptant les dégâts qui continueront d’avoir lieu.

Nous n’allons pas éliminer les réseaux de drogue et d’armements, les mafias en tout genre, les violences et maltraitances d’un coup de baguette magique. Nous allons juste tout faire pour restreindre leurs emprises nocives.

Donc nous devons promouvoir une éducation à être, la plus respectueuse possible des autres et du vivant. Où chaque futur adulte est sollicité pour apprécier, dès le plus jeune âge la diversité, est encouragé au zéro mépris, est stimulé à élaborer des projets, à mettre la main à la pâte et, dès que possible, à faire des choix à partir de sa raison d’être, en étant accompagné par des adultes jusqu’à son autonomie financière.

Nous devons proposer que les grandes questions que sont la santé, l’emploi, la sécurité, la justice, la formation, l’information fiable, la mobilité, l’environnement, soient l’objet de l’assentiment des 2/ 3 de la population. Il nous faut donc revoir les articulations entre démocratie directe et participative. Nous devons nous protéger des dérives de l’excès de pouvoir à tout prix.

Nous devons apporter notre contribution à une nécessaire gouvernance mondiale et, dans une phase transitoire, limiter les pouvoirs du président de la République aux questions internationales.

Antoine Valabrègue,

Coopérateur EELV Languedoc-Roussillon