Un groupe de travail sur la formation à l’écologie va se réunir pendant les JDE de Toulouse. J’en serai partie prenante, le Bureau exécutif étant représenté par Sandra Regol, porte-parole d’EELV. Nous aurons beaucoup de réflexions à mener. En voici une. Les écologistes engagés véhiculent dans leur propos des contradictions qui leur paraissent insolubles et qu’il faudrait pourtant dépasser. Un exemple marquant a eu lieu pendant plusieurs semaines sur la liste du Conseil fédéral à propos de l’homéopathie. Les uns ont prôné le déremboursement de l’homéopathie pour des raisons d’ordre scientifique, car il ne s’agirait que d’un effet placebo. Les autres désiraient le maintien du remboursement pour des motivations psycho-médicales et sociales. La tentative de replacer le débat dans un cadre plus généraliste, du type « Santé et médicaments », a complètement échoué : chacun est resté sur ses positions. Le problème, c’est que cet affrontement, car c’en était un, n’est qu’une des facettes de nos démêles internes à EELV. J’en liste un certain nombre, sans préjuger des réponses à donner.
- L’écologie politique est-elle à droite… à gauche… ou au-delà ?
- Doit-on politiquement revendiquer une écologie pragmatique ou une écologie de rupture ?
- L’écologie doit-elle rester anthropocentrée ou devenir biocentrée, si ce n’est écocentrée ?
- La décroissance démographique est-elle ou non conceptuellement reliée à la décroissance économique ?
- L’écologie politique doit-elle ou non soutenir le libéralisme culturel, le cannabis, la PMA, la GPA, etc. ?
- Faut-il différencier écologie punitive et écologie positive ?
- L’écologie intégrale du pape François est-elle complémentaire de notre engagement laïc?
Parce que les réponses à donner sont très complexes, une formation à l’écologie ne sera pas un long fleuve tranquille… Notre diversité de points de vue est à la fois une chance et une malédiction.
Michel Sourrouille
Coopérateur EELV
Poitou-Charentes