Je propose une méthode pour que la coopérative devienne incontournable.
Un de nos coopérateurs ou une de nos coopératrices pourrait mettre en place à son domicile, ou dans un lieu de son choix, un centre d’information/formation en créant une bibliothèque. Il suffit que les participants apportent un ou plusieurs livres pour créer rapidement un fonds collectif. En tant que structure ouverte à tous et à toutes, il nous faut se démarquer de la structure officielle partisane EELV qui, dans de grandes villes, offre parfois un local.
A partir de la formation d’un groupe transversal, on peut alors, au niveau de son territoire, proposer une réunion mensuelle. L’ordre du jour débuterait par une courte discussion sur les événements d’actualité, pour créer un lien entre les membres du groupe, chacun s’exprimant à tour de rôle.
Ensuite on envisagerait les actions possibles, d’abord au niveau individuel : qu’est-ce que je fais personnellement pour avoir un mode de vie écolo ? On met aussi en commun son expérience associative ou politique en matière d’environnement.
Enfin on s’interroge au niveau collectif sur les actions locales à mener, les sujets d’intervention ne manquent pas. On peut organiser localement des projections de films. Ce serait intéressant de pouvoir projeter Woman at War, par exemple. On peut faire venir des intervenants pour une conférence-débat. On peut même être plus incisif. Pensons à la lutte contre les panneaux publicitaires, contre les projets locaux inutiles, contre les atteintes à la nature près de notre jardin, etc. Le groupe de réflexion se transforme alors en groupe d’action.
J’ai pensé à ce mode d’organisation, car c’est celui que j’ai pratiqué au début des années 1970 avec un groupe d’action non violente. Il s’agissait principalement de soutenir le combat des objecteurs de conscience (OC) et d’agir contre la guerre. J’avais donné toute ma bibliothèque militante, mais surtout nous agissions concrètement : affichage sauvage, enchaînement à des piliers dans le centre ville de Bordeaux, insoumission à l’affectation autoritaire des OC à l’ONF, occupation du consulat espagnol, car les OC étaient persécutés en Espagne, etc. Pour l’anecdote, à l’époque, José Bové était avec moi dans le même groupe et c’est là qu’il a appris les modes d’action qu’il a transposés par la suite, démontage d’un McDo, fauchage d’OGM, publicité de ses actes grâce au fait qu’il a été emprisonné…
Aujourd’hui, à l’heure du réchauffement climatique et de l’épuisement des ressources naturelles, nous sommes en guerre contre la planète, car nous détériorons ses équilibres biophysiques. Il est urgent de rentrer en résistance et, d’ailleurs, plusieurs livres récents ont été écrits sur cette thématique, par exemple Stratégies pour une Terre en péril, deux tomes aux Editions Libre. Des défenseurs des droits à la terre et de l’environnement se font tuer un peu partout dans le monde. Plus on sera nombreux, plus on modifiera les décisions politiques dans le bon sens.
Michel Sourrouille
Coopérateur EELV
Poitou-Charentes
« En guerre contre la Planète » dis Tu ! J’aurais préféré pour ma part « En guerre pour la Planète »
C’est mieux ,Tu ne crois pas ?