Vers une humanité plus respectueuse du vivant.
Jetons-nous à l’eau,
tout en sachant que trouver le bon début est ultra difficile, tout simplement parce qu’il est arbitraire.
L’humanité, dans son ensemble, selon certains est menacée de disparition d’ici cent ans, pour d’autres (en particulier les trans-humanistes) on trouvera des solutions techniques, pour d’autres encore, il n’y a pas plus de problèmes maintenant qu’avant, c’est la faute à….
- Il est certain, pour autant, qu’il y de gros nuages qui s’appellent : disparition des espèces, cycles de l’eau perturbés, chaleurs trop fortes, incendies, inondations, CO2, richesses mal partagées, personnes mises à l’écart, violences inutiles, migrations incontrôlables, court-termisme archi dominant…
- Il est aussi certain qu’il y a beaucoup plus d’intelligence humaine focalisée sur les solutions techniques que sur la voie du dialogue inter-cultures, interclasses, inter-genres et intergénérationnel, pour parvenir à bien caler les règles communes permettant la meilleure résilience possible.
Tout se passe comme si les progrès techniques s’étaient faits au détriment d’un équilibrage des multiples formes de relations et de rapports au monde qui sont notre richesse de base.
Ce qui caractérise notre époque, depuis au moins deux siècles, c’est la recherche de performance à tout prix, au détriment de la robustesse. Cette recherche s’accompagne d’une certaine montée des intolérances, des replis identitaires et des fanatismes. Elle se distingue récemment de tout ce que nous avons connu par la profusion d’informations, messages, images, de telle façon qu’il est quasi impossible de pouvoir être certain de la véracité de ce que l’on capte.
Le Web nous fait, de plus, vivre un présent permanent, qui hypothèque la recherche d’un futur souhaitable.
Devant ces turbulences, il est difficile de savoir où donner de la tête et de se mettre d’accord sur un cahier des charges susceptible d’aboutir à un autre équilibre.
Car, plutôt que d’aligner de belles mesures, il nous parait plus important de bien caler des façons de faire et les procédés qui pourraient inverser le cours des choses et nous conduire à un âge plus adulte.
De faire exister des rencontres chargées d’élaborer des propositions et une stratégie basée sur un examen minutieux des accords de base, des accords sur les désaccords, et de traitement de ceux-ci avec objectifs à court, moyen et long terme.
Il nous semble donc important de parvenir à un accord sur les blocages qui nous empêchent d’affronter les défis.
En voici une première liste
Nous avons
- Du mal à reconnaitre que plus un problème est ancien et perdure, plus on mettra de temps à lui trouver une solution.
- L’habitude de traiter de façon simpliste, binaire, pourrait-on dire, les problèmes.
- Tendance au découragement devant l’ampleur de la tâche.
- Un biais à vouloir d’abord trouver des solutions techniques.
- Une incapacité à prendre en compte du long terme.
- Une grande difficulté à repérer la grandeur chez les autres.
- Une indisponibilité pathologique pour nous occuper du global.
Par ailleurs, au plan politique, nous sommes profondément englués dans des dispositifs de délégation de responsabilité, qui limitent l’implication de gens qui ne parviennent pas à trouver une place faisant sens pour eux. Sans parler de l’irruption de puissances transnationales que sont les GAFA
- Pas d’Instance mondiale respectée pour éteindre le feu.
- Peu de promotion de ce qui marche et peu de réflexion sur les raisons pour lesquelles cela marche.
- Une très forte croyance que le rôle du politique c’est d’abord de faire des lois plutôt que de faire évoluer les mentalités.
- Une vision clientéliste des choses qui conduit à établir des catalogues de mesures plutôt que d’élaborer un nouveau code du vivre ensemble
Nous avons besoin que le maximum d’êtres s’emparent de l’écologie aux plans concrets psychiques et mentaux. Pour le moment il n’y en a pas assez.
Nous avons besoin de renouveler la démocratie. Comment ? C’est plus délicat. Les conventions citoyennes sont une voie de possible ; même si l’on a pu constater comment la première (convention citoyenne sur le climat) a été traitée par le pouvoir en place.
Nous avons donc un double challenge : augmenter le nombre de gens qui s’impliquent et ne fuient pas devant l’ampleur de la tâche donc dessiner les contours d’une large convergence, et parvenir à des démarches globales d’intervention mieux respectées par tout le monde.
Six thématiques pour commencer
Nous proposons de traiter en priorité pour commencer les six thématiques suivantes :
- Un niveau de vie minimum pour tout le monde, donc une meilleure redistribution des richesses et une insertion de chacun dans la société.
- Des villes et des campagnes plus résilientes/ alimentation, l’eau, le climat et la biodiversité avec une sécurité plus effective.
- Un programme d’encouragement à une meilleure hygiène de vie.
- Une éducation à la hauteur des enjeux, ne méprisant personne, incitant tout un chacun à ressentir, penser et faire.
- Des dispositifs de réparation massivement promus (cela inclut les blessures dues à la vie). Ainsi que de simplification de la justice.
- Une information fiable et accessible.
Recueillir ce qui se fait de plus tonique sur ces thématiques
En attendant d’avoir un cadre suffisamment consistant pour traiter cela, nous nous mettons en mouvement pour recueillir des témoignages sur ce qui se fait de plus tonique dans les registres précédents à travers
- Des témoignages d’individus qui, ayant une démarche d’accompagnement, expriment leurs principes et méthodes permettant de sortir des impasses de la vie
- Des témoignages visant l’aide aux collectifs.
- Des témoignages de cadres d’entreprises.
Puis nous pensons produire dans un second temps :
- Des Fiches d’auto-entrainement à augmenter son potentiel créatif.
- Des débats contradictoires permettant de dégager des accords sur les grands thèmes précités.
Merci de nous signifier votre implication. Merci de vous mobiliser pour trouver des gens partageant cette analyse, prêts à mettre la main à la pâte.
Nous échangerons tous les quinze jours, le dimanche à 18h.
Contact : contactzepossible@gmail.com