Contribution : Réfugié ? Humanité sacrifiée !

 

Derrière les titres dramatiques et les images choquantes de migrations humaines qui sont diffusés dans les médias, se cachent des histoires individuelles de courage, des tragédies…

Source : L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés

http://www.unhcr.fr/pages/4aae621e406.html

Le 1er janvier 2016, M. Filippo Grandi, 11e Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a été élu par l’Assemblée générale des Nations Unies (mandat de cinq ans qui s’achèvera le 31 décembre 2020). Organisation humanitaire la plus importante du monde, le HCR a été deux fois lauréat du prix Nobel de la paix. 9 700 agents dans 126 pays pour assurer la protection et l’assistance en faveur de près de 60 millions de réfugiés, de personnes de retour, de déplacés internes et d’apatrides. Budget 2016 fondé sur les besoins : 6,5 milliards de dollars E.-U.

Première partie

De Bernard WALLET « Paysage avec palmiers » 2016

« Immobilisé dans sa progression, un combattant a été saisi par la mort au faîte d’un muret de pierres.

La position incertaine dans laquelle se trouve le corps ne laisse pas deviner le camp qu’il avait choisi pour mourir : devant ou derrière le mur ? »

« Frappés de plein fouet par un obus, les deux derniers étages d’un immeuble ont été pulvérisés.

Prostrée, une bouteille de lait brisée à ses pieds, une femme regarde l’incendie comme s’il était la fin du monde. »

« L’eau manque. Mais elle coule à flots des canalisations éventrées par les obus.

Pataugeant dans la boue, des femmes se battent devant ces sources providentielles pour y remplir leurs jerricans en matière plastique. »

« Musulman ou chrétien, l’appartenance confessionnelle est un signe particulier inscrit sur les pièces d’identité libanaises. Présenter ses papiers est devenu depuis les événements un jeu de hasard et de mort.

Samedi, deux cents badauds ont été tués froidement. Morts à la carte. Ils étaient tous musulmans. »

« Je me souviens des champs de cannabis dans la Bekaa. Aujourd’hui la plaine est blanche, de la couleur des fleurs de pavot. Et sous le soleil brûlant de mai, des hommes armés regardent pousser l’argent de la guerre. »

« Je ne suis pas encore reparti de Beyrouth. Parfois, je me réveille la nuit au milieu d’atroces combats et je dois allumer ma lampe pour bien vérifier que je suis à Paris…

J’écris pour quitter Beyrouth.

J’écris pour que Beyrouth me quitte. »

De Philippe PUJOL « La fabrique du monstre »

10 ans d’immersion dans les quartiers nord de Marseille, la zone la plus pauvre d’Europe 2016

« …Les immigrés tout frais sont toujours accueillants, pas encore pervertis par l’aigreur des stigmatisations à venir et remplis de l’espoir de connaître une vie meilleure que celle qu’ils ont fuie. On ne quitte pas son pays. C’est la faim ou la violence qui vous en jette.

(…) Ils s’entassent peut-être à quinze dans ces 70 mètres carrés. Moins de place qu’en prison… (…)

« On dort chacun son tour, y a ceux qui vont travailler, et ceux qui se reposent (…) ils sont de plus en plus nombreux à se reposer, faute d’emploi (…) La petite fille veut me montrer quelque chose « de trop mignon »… un gros rat s’engouffre d’un bond dans un conduit où l’on en devine d’autres. « Il est trop mimi non ? » Un rat ! La gamine essaye de caresser les rats ! (…) A grandir parmi les rats, on s’en fait des compagnons. (…) »

Quel refuge pour les réfugiés ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *