Co-construire les fondations d’un courant humaniste plus respectueux du vivant, respectant les singularités, en capacité d’être au second tour en 2027 et de remporter les présidentielles de 2032.
Pour le moment, la classe politique a échoué à entrainer une majorité de nos concitoyens sur la voie des meilleurs des traitements face aux maux de notre planète.
- Sociétaux (non insertion de chacun, inégale répartition des richesses).
- Ecologiques (biodiversité, acidification des océans, épuisement des ressources, cycles de l’eau, et pollutions multiples…, sans parler du réchauffement climatique
- Relationnels (incivilités, violences, discriminations, guerres avec les autres civilisations et entre peuples)
- Organisationnels (représentation insuffisamment diversifiée, informations difficilement validables et contrôlées par les puissants, bureaucraties, lobbies à tous les étages).
Les raisons sont multiples, en voici quelques-unes qui gagneraient à être débattues :
- Préoccupations à des échelles de temps non synchronisées avec une forte domination du court terme.
· Dialogues pauvres entre « matérialistes » et « idéalistes ».
· Pas d’outils partagés et conscientisés pour dépasser le binaire et réguler le vivant.
- Prégnance des rapports de forces au lieu de la coopération.
· Difficultés à disposer d’informations fiables et partagées.
· Liens entre le local et le global trop lâches et faiblesse de la pensée latérale.
· Manque de disponibilité de chacun pour un projet vraiment commun….
Certaines tentatives ont déjà eu lieu comme « l’âge de faire » ; « Nouvelle Donne » Place Publique, la primaire populaire,… mais elles ont cru pouvoir se contenter de mettre en avant des points communs sans prendre le temps d’examiner et de se mettre d’accord sur les raisons des blocages et de repenser les choses.
Nous avons aussi l’existence de dizaines de milliers de gens qui oeuvrent sur le terrain, mais nous avons une difficulté à résoudre celle de faire en sorte que toutes ces personnes aient du temps disponible pour s’occuper d’un projet plus vaste.
Nous proposons un processus pour parvenir à constituer, d’ici au maximum 10 ans, une large majorité en capacité de traiter efficacement ces problèmes.
Cela devrait passer par un grand mouvement citoyen structuré pour influer sur le politique et in fine par un mouvement politique digne de ce nom.
N’étant pas en capacité de réunir des conventions citoyennes avec des gens tirés au sort échangeant avec des politiques et des experts, pour, thèmes par thèmes, proposer des solutions, nous proposons de commencer par un week-end, idéalement en Septembre ouvert à toutes celles et ceux estimant que nous avons besoin d’un large accord de base et pas seulement des accords électoraux.
Nous pourrions envisager de nous réunir en partant de zéro pour simplement apprendre à nous écouter et nous respecter, cela fait partie des prémisses de bases que nous avons justement intégrés au sein d’une méthode . Cela a permis, entre autres de déboucher sur un manifeste de la FCPE et de traiter la question des déchets nucléaires à travers l’Europe.
Prendre le temps de bien spécifier les accords de base pour pouvoir, dans un second temps, élaborer les stratégies des traitements des désaccords, en respectant les trois registres fondamentaux de l’homme : le concret, le sensible et le conceptuel.
Ce week-end n’est évidemment que le début d’un processus que nous devons construire ensemble
Ce nouvel humanisme écologiste, ne peut se contenter de lois et de décrets, il nécessite la prise de conscience d’un maximum de gens et donc une façon de traiter les questions aux antipodes non seulement du libéralisme débridé mais des modes de décisions actuelles.
La gauche porteuse de plus d’équité ne parvient ni à se mettre d’accord sur les limites du productivisme ni sur l’importance de l’implication et de la responsabilisation massive des citoyens pour être en capacité d’autoréguler ce qui dysfonctionne ; sans parler de la nécessité d’aborder en profondeur les désaccords. Le logiciel dominant est structuré autour d’une vision du pouvoir ne facilitant pas de la coopération.
Il y a un besoin impérieux de faire de la politique de façon écologique, c’est-à-dire respectueuse de la diversité et ayant intégré la finitude, au point de ne pas être fasciné par les mirages du transhumanisme.
Le clivage droite/gauche, s’il va perdurer encore, est tout à fait inopérant pour traiter les problèmes de la planète, tout simplement parce qu’il n’y pas d’alternance de positions envisageable lorsqu’ il s’agit d’éteindre le feu dans une maison qui brûle. (Nous devons donc extraire le meilleur des deux courants : on pourrait proposer de façon brève : l’égale considération de tous et la culture de la responsabilité).
Nous proposons de commencer par les principes à respecter et les méthodes appropriées, plutôt que d’élaborer un catalogue de solutions qui dans notre esprit devraient être l’objet de conventions citoyennes revisitées, mais pourrons très bien être abordées dans un deuxième temps.
Voici un premier jet du cadre des accords de base, fondé sur une méthodologie qui a fait ses preuves en 1990, lors de La prospective du Vingt et Unième Siècle de Thierry Gaudin. Ce dernier s’appuyait sur deux présupposés : l’axe matière-énergie qui a dominé le monde doit être complété par l’axe temps -vivant et nous devons sortir de « l’homme maître et possesseur de la Nature et donc de la méthode cartésienne, pour devenir les jardiniers de la planète ; passer ainsi d’une logique « d’avoir pour agir » à « agir pour être et pour servir ». Cela ne devrait pas empêcher de respecter celles et ceux qui souhaitent une vie tranquille et n’ont pas le désir de s’impliquer.
Bien entendu nous sommes conscients du caractère fragile d’un mouvement seulement national, mais si nous parvenons à être les plus impeccables possible dans l’avancée des choses nous pouvons espérer être rejoint par d’autres et participer aussi aux prémisses d’une nouvelle gouvernance Mondiale.
Ce que nous souhaitons expérimenter lors d’un week-end, c’est un processus qui permet à tout un chacun de pouvoir à la fois le rejoindre et l’améliorer.
Nous pensons utile de pouvoir partir de généralités partagées et reformulables pour créer un climat propice à tous les échanges constructifs.
Lors de la première journée par groupes de 6 puis en AG, tout un chacun aura pour tâche de reformuler ce qui ne lui convient pas, en veillant à obtenir l’accord de tous et de compléter par ce qui lui parait manquer.
Certes nous savons qu’il y a eu d’’autres tentatives de parvenir à cela comme par exemple
https://www.presencing.org/gaia, rien n’empêche de les contacter.
Nous proposons de tester la base de départ suivante :
Nous devrions être d’accord sur le fait que :
- Il est essentiel que chacun ait un toit, une activité ayant du sens et se sente en sécurité pour se nourrir et se déplacer.
- Il est essentiel de faire en sorte qu’aucune activité humaine dont nous bénéficions ne soit méprisée et d’en tirer les conséquences au niveau des revenus de chacun et des formes de rétribution de ces revenus.
- Il est crucial de faire en sorte que chacun soit en meilleure santé.
- Il est nécessaire de réparer les blessures et maltraitances de l’enfance.
- Il est important de pouvoir obtenir réparation de préjudices rapidement, tout en réinsérant au maximum ceux qui en sont à l’origine.
- L’éducation et la formation permanente à un monde plus respectueux de chacun et du vivant devrait être la clé de voute de l’édifice.
- Le vivant se caractérise par : le renouvellement des organismes et êtres qui le composent et la diversité des espèces qui permet la régulation.
- Nous avons intérêt à bien considérer les ressources épuisables et à veiller à réguler la démographie mondiale et les flux de populations.
- Nous avons intérêt à tirer le meilleur profit du soleil, du vent et de l’eau.
- Nous avons créé des pollutions qu’il faut impérativement réduire au plus vite.
- Nous avons besoin d’une information fiable, de qualité et indépendante, tout en faisant diminuer le lobbying des grands groupes.
- Le niveau technologique auquel nous sommes parvenus devrait nous pousser à une plus forte attention à des meilleures relations entre les humains, à ré-équilibrer villes et campagnes, à réinventer la démocratie.
Dans un deuxième temps nous pourrions tenter de nous mettre d’accord sur quelques sujets qui fâchent :
en voici une première liste : le nucléaire, l’islamisme, la souveraineté, le « court-termisme »…)
Enfin nous suggérons que nous élaborions ensemble, les fondements des règles qui permettraient de renouveler la démocratie et les modes électifs.