La coopérative EELV a été l’objet cet été d’une tentative d’exclusion du Mouvement EELV, qui a fort heureusement été déjouée. Il nous faut toutefois mener d’ores et déjà une réflexion sur l’avenir de notre coopérative, impliquant celle du mouvement EELV dont nous sommes statutairement adhérents. Ce sera l’un des sujets de la rencontre nationale de la Coopérative qui se tiendra en visioconférence le samedi 26 novembre.
C’est juste après le second tour des élections législatives, qu’apparaît dans mes mails un très beau texte de 18 pages intitulé « La suite », rédigé par Marine Tondelier, sur la nécessité de réinventer le parti EELV et le Mouvement EELV. Ce texte argumente pour créer un nouveau statut de sympathisant. Comme le débat est ouvert, je me suis inscrit dans trois ateliers sur les dix neuf qui vont travailler durant l’été sur cette réinvention du parti EELV et sur celle du Mouvement EELV. Les ateliers devaient préparer leurs synthèses pour mi août, afin de faire une première annonce lors des JDE à Grenoble. Les synthèses de deux ateliers où je me suis exprimé par écrit ne reprenant aucune de mes propositions, j’arrête de participer aux travaux de « La Suite ». Début septembre, « La Suite » propose dans un document de 80 pages d’exclure la coopérative EELV du Mouvement EELV, et de la remplacer par un groupement de sympathisants sans aucun droit.
Pour exclure la coopérative du Mouvement EELV, deux possibilités sont écrites dans les statuts. Soit par une modification des statuts approuvée par un Congrès extraordinaire, soit par un référendum d’initiative militante, avec une majorité de 66 % des votants qui l’approuve. C’est cette seconde possibilité qui a été choisie par « La Suite », en lançant son référendum appelé « OUI! », demandant d’approuver de nouveaux statuts du Mouvement et un nouveau règlement intérieur du parti, un document de 80 pages excluant la coopérative EELV, et intégrant à la place un groupement de « sympathisants » qui dépendent de fait de la hiérarchie du parti EELV. Le comité national d’animation du réseau coopératif a donc déposé un recours d’urgence auprès du conseil statutaire du parti EELV, sur l’exclusion du droit de vote des membres de la coopérative à ce référendum. Le conseil statutaire, organe interne du parti, a rejeté notre recours, sous prétexte que nous n’étions pas adhérents au parti, et que seuls les adhérents du parti peuvent voter aux congrès, ce qui est une lecture erronée des statuts. Pour faire échec à ce référendum dont nous étions exclus, les cotisants à la coopérative ont alors été sollicités pour intervenir auprès de leurs groupes locaux pour faire la promotion du vote négatif ou de l’abstention pour ce référendum. Ce référendum heureusement n’a recueilli que 54% de votes positifs, et donc la demande de modification des statuts par référendum d’initiative militante a été rejetée.
Nous devons toutefois nous attendre à ce qu’après le congrès ordinaire du Mouvement EELV qui se tiendra le 10 décembre, la question du futur du mouvement, du parti, et de la coopérative soit reposée début 2023. Il nous faut donc d’ores et déjà réfléchir sur ce que nous souhaiterions pour l’avenir de la coopérative EELV, et du Mouvement EELV. La réunion annuelle des membres de la coopérative qui se tiendra en visioconférence le samedi 26 novembre, nous permettra d’échanger sur différentes options qui seraient possibles.
Bonjour.
Il fort possible qu’une clarification. Voir une simplification, de nos instances décisionnelles soit nécessaire.
Il serait regrétable et contre-productif. A mon sens. Que cela se fasse au détriment de l’ouverture et de la constitution de réseaux patiemment tissés.
Frédéric
tout à fait, dans ce sens où cette tentative d’écartement n’est pas nouvelle, et que nous contribuons à créer des réseaux écologiques précieux au mouvement EELV dans toute la France.
daniel