Le Conseil fédéral du Parti EELV a voté le 21 novembre une motion appelée « Pour faire émerger une nouvelle force de l’écologie politique », dont l’objectifest d’établir un projet de feuille de route proposant une méthode, interrogeant le fond et la forme, ainsi qu’un calendrier, pour faire émerger une nouvelle force politique de l’écologie.
Le Parti EELV a décidé de travailler, non pas avec les autres composantes du Mouvement EELV, que sont la Coopérative EELV et le Pôle de ressources (qui rassemble les Jeunes écolos, la Fédération des élus verts et écologistes, le Centre de formation des élus écologistes et la Fondation de l’écologie politique), mais au sein d’un rassemblement de six partis* appelé le « pôle écolo ».
Or ce rassemblement providentiel de partis, dont on ne peut pas dire qu’ils sont tous « écolos », a déclaré :
« Dès à présent, nous engageons le processus de préparation du programme et des candidatures écologistes aux élections législatives et présidentielles, ouvert à toutes celles et ceux qui en partagent les objectifs et les valeurs et veulent le rejoindre. »
C’est à priori une intention louable pour le Parti EELV que de constituer des alliances en vue des élections de 2022, où il lui faudra présenter en 2022, dans 577 circonscriptions, deux personnes candidates pour le « pôle écolo », et peut-être même présenter un candidat commun à ce pôle écolo, pour l’élection présidentielle. Mais on y lit aussi :
« Par ailleurs, forts de la richesse et de la diversité́ de nos parcours, nous travaillons ensemble à l’émergence du grand parti de l’écologie politique dont notre pays a besoin. »
Cette motion, votée fin novembre par le parti EELV à la quasi-unanimité, fait donc le choix d’abandonner la logique actuelle du Mouvement EELV au profit d’un futur grand parti, et donc de l’abandon de l’idée de la Coopérative EELV. Or EELV n’existe légalement qu’à travers le Mouvement EELV, dont le Parti et la Coopérative ne sont que des collèges sans existence juridique. Cette contradiction a été travaillée en 2019 dans le groupe de travail à l’initiative de l’Agora, sur la réinvention du Mouvement EELV, dont le Parti EELV était majoritairement partie prenante. Quatre scénarios d’évolution du Mouvement EELV en ont émergé. L’Agora du Mouvement EELV, qui est l’instance de coordination entre le Parti, la Coopérative et le Pôle de ressources, devrait donc être le lieu pour travailler sur l’avenir du Mouvement EELV, non pas le seul Bureau exécutif du Parti EELV. Un nouveau groupe de travail à l’initiative également de l’Agora sur la transformation du Mouvement EELV va se remettre au travail pour faire entendre la voix de la Coopérative EELV et de plusieurs composantes du Pôle de ressources pour que la voix du Parti ne soit pas la seule dans l’émergence de ce nouvel espace de l’écologie politique en 2021.
Denis Guenneau
Coopérateur EELV
Provence-Alpes-Côte d’Azur
* Alliance écologiste indépendante, CAP21, Génération écologie, Génération.S, Europe Ecologie-Les Verts, Mouvement des progressistes
Bonjour Denis.
Ce n’est juste qu’un avis
Tu as peut être raison sur la forme, mais sur le fond je ne vois pas ce qui empêche le parti de créer un rassemblement de partis et de travailler en même temps à un enrichissement de ses actions à travers les composantes politiques hors partis. Il me semble que cela devrait être notre engagement de créer ce « pont » et non de se mettre en opposition sur ce qui est son « adn » ce qui va rendre notre parole (encore) plus inaudible sans espoir d’un gain pour nous.