Je vais parler de moi… J’ai quitté le parti il y a maintenant un peu plus de deux ans, parce que j’y étais mal à l’aise depuis très longtemps. Pour moi, faire de la politique n’était pas ce qui se pratiquait dans toutes les instances du parti des Verts et puis d’EELV, même si je reconnais l’utilité, dans nos institutions nationales, européennes et internationales, des partis dans l’action politique. On pourrait imaginer un monde sans partis, mais nous n’en sommes pas encore là.
J’ai mis du temps avant de comprendre et d’accepter que faire vivre une action politique pouvait se faire aussi en dehors des partis.
Alors, pendant ce temps de « murissement », j’ai fait, pendant un peu moins de 20 ans, le service minimum…, ce qui m’a permis de résister à la tentation de quitter tout engagement politique.
Pendant cette période j’ai été un bon petit soldat. Je me suis donc présenté en tant qu’individu, et non sur des listes, à toutes les élections où la présence de l’écologie me semblait nécessaire : départementales, législatives, et même une fois à une sénatoriale. J’ai fait une exception en montant une liste pour les municipales : en tant qu’élu, j’ai connu quelques réussites, mais cela ne m’a jamais vraiment satisfait, ce que j’ai pu cependant assumer sans problèmes.
Pour moi, faire de la politique ce n’est pas me mobiliser pour faire vivre une machine ayant pour seul objectif la représentativité institutionnelle de l’écologie, même si je reconnais qu’il est nécessaire que certains le fassent et, dans ce cas, j’aimerais que pour eux cela soit simplement un moment de vie.
J’ai commencé à être à ma place dans la structure du mouvement EELV en adhérant à la Coopérative EELV et en participant à son évolution à l’intérieur des nouveaux statuts. Là, ce n’est plus la machine politique et ses applications qui me mobilisent mais les individus et leurs engagements politiques. D’un côté, l’affrontement guerrier des partis et, de l’autre, la bienveillance de la confrontation ou des désaccords féconds… Il n’y a pas de reproche dans mes propos, cette différence est structurelle, et j’ai déjà reconnu que ces deux approches étaient nécessaires, et même que leur coexistence pouvait être source de complémentarité en permettant aux deux entités, le Parti et la Coopérative, de s’enrichir mutuellement , tout en créant des garde-fous au travers de l’Agora.
En résumé, je pense que les partis sont encore nécessaires mais qu’ils donnent la priorité à ce qui constitue la « machine », ce qui est l’inverse d’une motivation radicale écologiste. La Coopérative EELV travaille à construire ce que nous espérons sera l’avenir, en donnant la priorité à ce qui constitue « en même temps » la personne dans ses deux dimensions que sont l’individu et le collectif. Et l’Agora devrait devenir l’endroit du dialogue fructueux, formateur et encadrant, entre une entité que l’on appelle encore « Coopérative » et un Parti.
Aujourd’hui, au moment où l’on prépare les Assises ouvertes à tous les écologistes, quelle que soit l’entité qui en ressortira, j’espère que ce modèle de fonctionnement retiendra l’attention.
Et pour cela nous devons nous mobiliser pour que le Réseau coopératif devienne l’un des moteurs de ces Assises. Cela représente un énorme travail de communication. Il faudrait multiplier les rencontres pour relayer ce que nous sommes et présenter notre modèle de fonctionnement et d’ouverture à l’intérieur d’EELV et au dehors. Nous avons donc besoin d’un document de communication axé sur les Assises et mettant en avant le modèle que nous voulons porter…
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Christian OLIVE
Coopérateur EELV
Languedoc-Roussillon
Salut,
a ce jour après de multiples avertissements, nous avons besoin de nous mettre en ordre pour arrêter la destruction du monde en cours à travers la montée des GES. Il ous reste 5 ans à tout casser…
Peut-être il y a à pas se tromper de questionnement…
Alors cette coopératie si elle appelle à se bouger les neurones et à pas passer des heures sur des questions d’appareils ou d’individus, ce sera peut-être bien ?
Bien à toi