Le 28 avril 2020, Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, qui a organisé des tests de dépistage du COVID-19 à Marseille, indique qu’il ne croit pas à une deuxième vague de COVID-19 :
« l’histoire de rebond, c’est une fantaisie qui a été inventée à partir de la grippe espagnole qui a commencé l’été, et qui n’a rien à voir ».
« On suit avec énormément de tests l’épidémie, on a eu un pic […] et depuis on a une décroissance continue ».
Selon l’expérience du professeur Didier Raoult :
« Les épidémies commencent, s’accélèrent, elles culminent, c’est le moment maximal de transmissibilité, elles diminuent, elles disparaissent, et on ne sait pas pourquoi ».
« Les épidémies ont disparu dans le temps, bien avant qu’on ait le moindre moyen de les contenir, elles disparaissaient quand même. L’humanité n’est morte d’aucune épidémie ».
Dans ces conditions pourquoi budgéter et produire un bracelet connecté, autrement dit, un bracelet électronique ? Tous tracés ?
Si l’on en croit un professeur émérite et toutes ses équipes, quelles seraient les raisons du Gouvernement d’accepter les propositions d’une application « COVID-19 » d’un opérateur télécom de l’internet des objets, comme Sigfox par exemple ?
Dans Le Point, Thibaut Déléaz, précise que Ludovic Le Moan assure :
« bénéficier d’une couverture réseau bas débit baptisé « Zéro G » suffisante pour offrir un service efficace à l’échelle de la France et d’une grande partie de l’Europe ».
Argument de vente :
« le bracelet est enlevé, c’est fini. Alors que le téléphone restera dans la poche après la crise ».
Enlevé, fini, qu’est-ce qu’on en fait des bracelets ? Déchets ?
Pour les systèmes d’exploitation mobiles, il faudrait un accord avec Google et Apple, qui ne seraient peut-être pas contre des données supplémentaires. Deux entreprises qui, COVID-19 oblige, collaborent pour la norme de communication Bluetooth.
Les data, la ruée vers l’or du XXIème siècle ! La spiritualité avait plus de panache !
Après l’asepsie, l’anesthésie.
Un nouveau pan de liberté s’écroule. L’obsession du moment : retracer les contacts des personnes dépistées positives au COVID-19 pour les isoler. Comment ?
Ce bracelet, considéré comme moins intrusif que Stop Covid permet surtout de couvrir les millions de français qui ne possèdent pas de téléphone intelligent (smartphone), dont les personnes âgées déclarées à risque au cours de cette pandémie qui l’utilisent peu. Quelques pistes liberticides internationales : restreindre les déplacements des citoyens qui refuseraient d’installer l’application, choisir une application pour tous les étrangers qui entrent dans le pays, suivre les malades qui ont le choix de rester à l’hôpital ou rentrer chez elles, les personnes qui violent l’auto-isolement en allant dehors sans prévenir et en ne répondant pas aux appels téléphoniques… Eh oui, ce téléphone intelligent auquel vous devez être suspendu en permanence !
Développé à l’origine pour détecter quand un engin, sur les docks, s’approche trop près du porteur ou encore en lançant l’alerte si le porteur est à terre, le bracelet Romware Covid Radius de Rombit s’adapte. Version coronavirus, il émet une alerte quand deux salariés sont trop proches ou lorsqu’il y a trop de monde dans un même espace, et il permet de dresser la liste des contacts rapprochés d’une personne malade durant les 14 jours précédant son diagnostic.
La technologie, une arme pour les politiques qui se déchaînent sur fond de discrimination sanitaire et générationnelle.
Il y a fort à parier que les agents de contrôle vont connaître le plein emploi à Hongkong, sur les ports de Mourmansk en Russie, d’Anvers en Belgique, en Corée du Sud, en Californie…
Exit la question de la protection de la vie privée et des données personnelles ?
L’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (INRIA) assure que le numérique est :
« susceptible de jouer un rôle majeur dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le COVID-19. ».
Son projet européen, PEPP-PT (Pan European Privacy Preserving Proximity Tracing), articulé autour d’un suivi numérique des contacts de proximité (contact tracing), fondé :
« sur le consentement, l’anonymat et le respect de la vie privée, en totale conformité avec la réglementation RGPD »,
attend des politiques désireuses de :
« se concentrer sur l’intégration éventuelle de ces mécanismes dans les processus nationaux de parcours de soins, le droit national et les exigences spécifiques que chaque pays est susceptible d’avoir, si les pays décident d’inclure de telles approches dans leur politique de lutte contre le COVID-19 ».
David Menga, ingénieur-chercheur et Xavier Dalloz, consultant dans les nouvelles technologies, écrivent dans « La Tribune » que :
« les êtres humains vont pouvoir interagir à distance en temps réel grâce à des technologies réseau très haut débit et à faible latence permettant la téléconférence, le télé-enseignement, la télémédecine, la télé-opération. ».
Ils décrivent des appareils qui pourront analyser les données et prendront des décisions, agiront sur ces données sans implication humaine. La société aixoise xRapid a présenté au Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas, en janvier 2020, un bilan sanguin à domicile avec l’appareil intégré xRblood.
Le do-It-yourself s’enfle-t-il comme la grenouille ?
Ces spécialistes ont l’idée, grâce à une cryptomonnaie,
« de récompenser les bons comportements des individus face à la maladie comme rester chez soi, se faire tester. »
Ils célèbrent le tout numérique, programmable, automatisable grâce à l’I.A. L’intelligence artificielle, la solution à tous les maux de l’humanité, un mythe ?
A la lecture des mots clés des innovations de circonstance qui, nous dit-on, vont s’imposer dans notre vie quotidienne post COVID-19, comme tokenisation, wallets, amélioration du PEC (Productivité des échanges collaboratifs), mobiquité, puce neuromimétique, Physical Unclonable Function (PUF), ATAWADAS (Any time, Any Where , Any Device, Any Surface), robots insensibles aux virus…, je ne suis plus sûre du caractère favorable que peut représenter une « crise ». Ne pourrions-nous plus facilement croire en ces avancées technologiques, si, en parallèle, une volonté indestructible de politique publique produisait ses effets pour éradiquer la pauvreté ?
Ne nous touchons plus !
Le commerce électronique se charge de toucher… tous les biens pour nous.
Brigitte Giry,
Coopératrice EELV,
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Sources :
Les contributions de Brigitte sont à lire absolument. Complètes, bien étayées et des conclusions livrées comme une sentance, donnent matière à une réflexion mieux à un engagement…