A #ZAD n’est pas morte – ENTRETIEN AVEC DES HABITANTS DE LA #ZAD #NDDL SUR LE COVID-19 ET LES LUTTES QUI VIENNENT
Un entretien publié aujourd’hui sur le site rouen dans la rue
L’épidémie actuelle est venue suspendre, fragiliser ou même bouleverser une multitude de mondes. Evidemment, la crise n’aura pas été subie de la même façon selon que l’on habite dans une cité du 93 ou que l’on se retranche dans sa résidence secondaire en bord de mer. Mais comment a-t-elle été vécue dans des endroits ingouvernables comme la ZAD de Notre-Dame des Landes ? Si des précautions on été prises, le confinement n’a pas grand sens dans des communautés dont l’activité nécessite des liens et des déplacements quotidiens. Il devenait même absurde quand il exigeait la fermeture des marchés paysan au profit de la grande industrie. Comment ce qui reste une zone d’expérimentation inédite, en rupture avec le capitalisme, s’est elle organisée en temps de COVID-19 ? Quelles formes de solidarités ont-elles été mises en place dans le sillage de celles qui existaient déjà ? Nous leur avons aussi demandé si de tels mondes étaient plus à même de résister aux désastres qui s’accumulent. « Sans doute, mais ça ne saurait suffire », nous ont-ils répondu. Pour eux en tout cas, avec le déconfinement qui vient, il est inenvisageable de « relancer à plein régime l’intoxication du monde ». Au contraire ils voient dans la suspension vertigineuse de la nocivité capitalisite « une opportunité historique de décider ce qui devrait se remettre en route ou non ». Ils préparent en ce sens un appel invitant les habitants des villes et campagnes à déterminer localement les secteurs qui leur semblent le plus évidemment toxiques en vue d’une première série d’actions simultanées le 17 juin. A suivre donc